Kazuya Ishigami Like a bamboo rhizome 2021 09’27
Pierre Alexandre Tremblay Tentatives d’immobilité 2017 16’15
Paul Ramage et Alvise Sinivia La Lumière était tombée malade 2021 création 13’00
Gordon Delap Too Much Fun 2021 création 15’14
interprète : Olivier Lamarche
Kazuya Ishigami Like a bamboo rhizome 2021 09’27
Cette œuvre a été créée en utilisant uniquement le matériel sonore du « sho » interprété par Mikio Mizuno.
Le sho est un instrument de musique avec une longue histoire, introduit au Japon à l’époque de Nara. Sa sonorité est délicate et puissante, tout comme la matière de l’instrument, le bambou, qui semble pousser droit et obstinément.
Pour faire face à un son aussi traditionnel et pesant, il était nécessaire de revenir à l’essentiel et de s’améliorer spirituellement. Cela nécessite une forte discipline, mais c’est une pratique agréable.
Biographie
Kazuya Ishigami (né en 1972, Osaka/JAPON) est un compositeur, concepteur sonore, interprète sonore et ingénieur du son dans le domaine de l’électro-acoustique/acousmatique/post-acousmatique/ambiant/bruit, etc. Il a obtenu son B.A. en ingénierie musicale de l’Université des arts d’Osaka et sa maîtrise en informatique urbaine de l’Université de la ville d’Osaka. Il a commencé à jouer avec le magnétophone et à faire des œuvres de découpage et de collage dans la petite enfance.
De 1990 à 1994, il a étudié la musique concrète et la musique électronique au cours d’ingénierie musicale du département de musique de l’Université des Arts d’Osaka. Depuis 1992 il crée sous le nom de DARUIN. Il a commencé à utiliser des ordinateurs pour la composition et l’improvisation en 1994 avec le langage de programmation Max/MSP et d’autres.
Ses pièces ont été jouées à DR (Deutschland Radio/Allemagne), WDR (Westdeutscher Rundfunk/Allemagne), CCMC (Japon), JSEM (Japon), FUTURA (France), MUSLAB (Mexique), SR (Radio Saarbruecken/Allemagne), HR (Hessischer Rundfunk/Allemagne), ISCM (Stuttgart/Allemagne), Spark (USA), NICOGRAPH (Japon), SILENCE (Italie), VII International FKL-Symposium (Italie), ICMC (2015_USA/TEXAS), entre autres. Il a un label indépendant, NEUS-318, et a publié plus de 100 œuvres.
Pierre Alexandre Tremblay Tentatives d’immobilité 2017 16’15
Attempts at Stillness (Tentatives d’immobilité) Humains heureux en temps troubles. Un privilège, et une source récurrente d’anxiété et de culpabilité, comme le trahissent la plupart de mes notes de programme. Qui plus est, je suis saturé, comme plusieurs, par le flot incessant de stimuli : publicités, médias sociaux, nouvelles (choisies) du monde injuste, découvertes fascinantes, et quoi encore. Tout ça résonne un peu trop avec l’orage électrique naturellement présent dans ma tête hyperactive. Pour gérer, je tente la pleine conscience. En fait, il s’agit plus de profiter réellement de ma vie privilégiée telle quelle : une tâche incroyablement difficile. Je partage donc ici une réflexion sonore sur le plaisir de contempler le flux et reflux complexe d’un million de trucs qui veulent mon attention, quand j’arrive à diminuer l’emprise de sa frénésie sur mon anxiété, ma culpabilité, et mon impuissance, et que je l’observe simplement avec disponibilité et curiosité.
Biographie
Pierre Alexandre Tremblay (Montréal, 1975) est compositeur et interprète à la guitare basse et aux dispositifs de traitements sonores, en solo et au sein de groupes variés. Il est membre du collectif londonien Loop, et sa musique est disponible chez Empreintes DIGITALes et Ora. Il a étudié la composition auprès de Michel Tétreault, Marcelle Deschênes et Jonty Harrison, la guitare basse avec Jean-Guy Larin, Sylvain Bolduc et Michel Donato, l’analyse dans les classes de Michel Longtin et Stéphane Roy, et les techniques de studio auprès de Francis Dhomont, Robert Normandeau et Jean Piché. Pierre Alexandre Tremblay est présentement professeur de composition et d’improvisation à la University of Huddersfield (Angleterre, RU). Il a travaillé en musique populaire comme réalisateur et comme bassiste, et s’intéresse beaucoup à l’informatique musicale. Il aime passer du temps en famille, boire du thé Oolong, feuilleter les dictionnaires, lire de la prose, et faire de longues randonnées. Fondateur du collectif no-tv, il ne possède pas de téléviseur fonctionnel. www.pierrealexandretremblay.com
Paul Ramage et Alvise Sinivia La Lumière était tombée malade 2021 création 13’00
Suite de concert
La Lumière Etait Tombée Malade est une suite de concert tirée et inspirée de la musique du monodrame Le Hurle. Cette pièce contemplative donne à percevoir en une seule continuité les moments « hors-temps » qui ponctuent la narration du monodrame et qui sont appelés Atmosphères.
Le Hurle est un projet pluridisciplinaire où dans un décor de science-fiction rétro futuriste, une équipe d’archéologue tente d’interpréter des fragments sonores et visuels, vestiges d’un monde sur le point de succomber.
Autour d’une réflexion sur la trajectoire et la trace, La Lumière Etait Tombée Malade est découpée en cinq vagues de mémoires comme autant d’occurrence dans le texte originel. Ces cinq évènements, à la fois analogues et dissemblables font tendre par le biais de différentes écritures vers l’émergence. Emergence de sons, émergence de sens, donnant à percevoir à chaque fois une facette différente de la mémoire de cette vie sur le point de s’éteindre.
Biographie
Paul Ramage est violoniste, improvisateur et compositeur.
Il obtient un D.E.M de jazz et de violon. En 2013 il obtient son D.E.M de composition élèctroacoustique au conservatoire de Paris, dans les classes de Denis Dufour et Jonathan Prager. Il obtient ensuite un Master de composition électroacoustique à l’INA_GRM. Enfin, il suit le cursus de composition et d’informatique musical de l’IRCAM.
Compositeur d’une quarantaine d’opus, tant acousmatiques que mixtes ou instrumental, il a joué et été joué dans divers pays (France, Espagne, Italie, Portugal, Roumanie, Royaume Unis, Japon, Etats Unis, Chine…). Il est lauréat du prix Métamorphose (Musique et recherche) du second prix Russolo (Fondation Russolo-Pratella (Italie)/Studio Forum d’Annecy) et titulaire du certificat d’aptitude (C.A) de composition électroacoustisque. Il enseigne la composition et la création sonore au conservatoire et au pôle supérieur de Paris ainsi qu’à l’INSEAMM (l’Institut National Supérieur d’Enseignement Artistique Marseille-Méditerranée). Aujourd’hui membre d’Alcôme (Compagnie de création et de diffusion de musique contemporaine) il s’emploi à faire vivre la création sur tous ses versants.
Alvise Sinivia
Pianiste, performeur et compositeur de multiples rencontres avec des artistes de tous horizons jalonnent son parcours (danseurs, chorégraphes, circassiens, vidéastes, peintres et plasticiens).
Musicien curieux et constamment en recherche, il renouvelle en permanence son rapport à l’instrument dont il expérimente depuis plusieurs années les paradoxes et limites sonores et physiques.
Formé au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris au près d’Alain Planès et Emmanuel Strosser. Il y fait de nombreuses rencontres qui nourrissent sa musique.
Engagé dans la création, il collabore régulièrement avec des compositeurs et participe à l’Orchestre de Nouvelles Créations, Expérimentations et Improvisation Musicales (ONCEIM). En 2019, il crée à Athènes le solo Eror (the pianist) de Georgia Spiropoulos, produite par la Onassis Foundation et l’IRCAM, où se confondent improvisation, performance et interprétation.
Pensionnaire à la Villa Médicis durant la saison 2016/2017 dans la discipline performance, il approfondit sa recherche sur le rapport entre le mouvement et le son.
Il monte ensuite sa compagnie avec laquelle il crée le solo Ersilia, pour un performer et cinq cadres de piano. Le corps tout entier devenu archet joue le dispositif-instrument inventé pour la pièce.
Sur la saison 20-21, Alvise crée le Hurle, une pièce pluridisciplinaire de science-fiction questionnant la notion d’archives sonores.
La prochaine pièce de la compagnie, MICROGRAPHIA, est un quatre main avec le pianiste Frédérique Blondy s’inspirant du livre Terra Forma: manuel de cartographies potentielles. Frédérique Aït-Touati co-autrice du livre en est la dramaturge du projet.
Gordon Delap Too Much Fun 2021 création 15’14
(Triptyque)
“Fun I love, but too much fun is of all things the most loathsome.” – William Blake
« J’aime m’amuser, mais trop d’amusement est de toutes les choses la plus détestable. » – William Blake
1. Party (Fête)
2. Battle with Smashed Instruments in the Valley of the Smashed Idols (Combat avec des instruments brisés dans la vallée des idoles brisées)
3. Lent
« Too Much Fun » a été réalisé dans les studios de SCRIME, Bordeaux. Un grand merci à l’équipe de SCRIME pour son accueil.
Biographie
Gordon Delap est originaire de Donegal en Irlande. Il a étudié la composition électroacoustique à la City University de Londres et au Sonic Arts Research Centre de la Queen’s University de Belfast. Il a effectué des résidences au Nadine Arts Centre de Bruxelles, à la Technische Universita et de Berlin et à l’Université d’Édimbourg, où il a mené des recherches sur les applications compositionnelles des modèles de plaques non linéaires, ainsi que sur la vidéo et le texte. Ses travaux récents ont été exposés au Science Gallery de Dublin et de Stockholm. Il est actuellement professeur associé en technologie musicale à la National University of Ireland, Maynooth.