13:30
CONCERT 1 : OUVERTURE
INTERPRÈTE OLIVIER LAMARCHE + NTERPRÈTE STAGAIRE EMANUELA CARNEVALE*
Charles-Edouard Platel Fleurs de métal 2025 – création 18’16
Abla Alaoui Selon vous 2023 08’47
Philippe Leguerinel Un grand échafaudage 2025 – création 15’29
Adam Stanovic Between Pictures 2025 09’20*
15:00
CONCERT 2
INTERPRÈTE NATHANAËLLE RABOISSON + INTERPRÈTE STAGAIRE RAPHAEL LANGUILLAT*
Louise Rossiter Synapse 2020 08’03
Valentin Sismann Mémoroses 2022 09’13
Kenji Tsuzuki you「」me 2024 13’37
Claude Hermitte L’Amazonie brûle ! 2025 – création 08’53
Loise Bulot Aurae 2023 08’00*
16:30
CONCERT 3
INTERPRÈTE ERIC BROITMANN
Thanos Chrysakis Afterglow 2021 création 11’05
Youssra Khechai PierreSUANCE 2023 09’53
Michel titin-schnaider La Mort de la Mort 2019 17’00
Raphaël Zéboulon Les cendres
de Kagutsuchi 2025 création 07’00
Jean-Baptiste Favory La grande marée 2024 création 11’36
18:00
CONCERT 4
INTERPRÈTE JONATHAN PRAGER
Nikoleta Radulović Waves of Mintaka (Scene 1: Mermaid song, Scene 2: Creation of a new Mermaid) 2025 création 08’38
Takuto Ogawa 生きる(Ikiru) 2024 Prix Motus, concours CCMC 2025 6’00
Han Zhi Virgo 2024 12’00 Prix ACSM116 et Futura, concours CCMC 2025 6’00
Alexandre Menexiadis Demarrage d’aube 2025 création 10’04
Marc Behrens feat. Maile Colbert The Vhhce 2025 création 07’04
Florent Colautti Le Temps jette sa flèche 2025 création 11’37
21:00
CONCERT 5
INTERPRÈTES TOMONARI HIGAKI
Anniversaire des 20 ans de sa disparition
Luc Ferrari Préface 1970 07’16
Luc Ferrari Presque rien n°1, Le lever du jour au bord de la mer 1967-70 20’44
Hommage
François Donato Annam 1993 20’00 –
François Donato En Nuestros Labios 2000 10’00
22:30
CONCERT 6 : MULTIPHONIE
Vincent-Raphaël Carinola Cinq études pour une Odyssée 2018 12’30
Jean-Marc Duchenne Terres (5) 2008-25 – création 38’00
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NOTICES &
BIOGRAPHIES
13:30
CONCERT 1
Charles-Edouard Platel Fleurs de métal 2025 – création 18’16
Fleurs de Métal est une musique acousmatique dont la palette sonore provient surtout du métal, un matériau utilitaire mais aussi aimé des artistes : bronze, acier, plomb, étain… Avec eux j’ai profité de leurs travaux d’atelier pour enregistrer de longues résonances sonores. En complétant par quelques cordes et percussions instrumentales, il y avait matière à promener l’auditeur dans un étrange jardin de tiges, fleurs et buissons métalliques.
Au XIXe siècle, avec l’avènement de l’ère industrielle, les bruyantes machines d’acier changeaient le travail humain et simultanément l’organisation sociale. C’était aussi le début des récits de science fiction, depuis les périples du sous-marin Nautilus jusqu’à l’univers sombre de Matrix, en passant par le vaisseau de l’Odyssée de l’Espace ou par Tintin sur la Lune.
L’action se déroule souvent dans de formidables machineries ou édifices d’acier, là où évoluent des robots électro-mécaniques ou humanoïdes. Devenus artificiellement intelligents, ils nous amusent ou nous effraient par leur capacité à seconder, à surpasser, voire asservir les humains.
Aujourd’hui les récits de fiction technologique se rapprochent d’une réalité future envisageable, enthousiasmante ou catastrophique selon l’angle de vue. En tant qu’utopies mécanistes peu inquiètes du vivant sensible dont nous sommes faits, les romans, les films, les jeux vidéo ou de réalité virtuelle évoquent souvent l’univers futuriste comme métallique et particulièrement bruyant. Pourrait-il devenir musical ?
Charles-Edouard Platel est compositeur français de musique électroacoustique. L’écoute de ses créations invite souvent à relier sensibilité sonore et impressions visuelles.
Ses pièces sont diffusées en concerts acousmatiques (orchestres de haut-parleurs) ou lors d’événements artistiques. Il compose souvent de la musique en coopérant avec sculpteurs, peintres, plasticiens, photographes, chorégraphes.
Il réalise aussi des vidéos expérimentales, transposant sur l’image une approche similaire à celle de la musique concrète pour le son.
Il s’est inspiré d’abord des compositeurs contemporains mais aussi du jazz et des traditions. Partant d’expérimentations musicales personnelles en marge de son précédent métier d’ingénieur, il prendra ensuite le temps de penser sa propre démarche artistique. Focalisé sur le processus d’écoute et recherchant dans la pluralité des points de vue scientifiques, esthétiques et ontologiques, il conçoit un fil conducteur pour composer ses musiques, réaliser des concerts et constituer ainsi son répertoire.
Abla Alaoui Selon vous 2023 08’47
Selon vous est une pièce acousmatique traitant de la distinction du réel et du faux et est également une réflexion sur ce qui nous entoure
Ayant obtenu son master en production en musiques actuelles à l’Université de Strasbourg, Abla Alaoui poursuit actuellement ses études à la Haute école des Arts du Rhin en composition électroacoustique et temps réel dans la classe de Tom Mays. Outre le synthétiseur modulaire, son intérêt se porte plus largement sur la musique électronique et électroacoustique. Elle cherche à introduire la musique électronique dans différents domaines artistiques.
Philippe Leguerinel Un grand échafaudage 2025 – création 15’29
Dans les années 1950, l’architecte franco-hongrois Yona Friedman (1923 – 2019) élabore ce qui sera l’une des réalisations principales de son oeuvre : l’architecture modulaire suspendue ou la Ville Spatiale. C’est une structure porteuse dans laquelle
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sont insérés les domiciles individuels et qui contient tous les principaux conduits et les espaces de circulation. La structure peut être bâtie au-dessus des quartiers déjà existants. C’est donc un échafaudage immense surélevé sur pilotis, qui peut enjamber des zones non constructibles ou des villes existantes. Le sol reste intact laissant ainsi les habitudes de vie à terre inchangées ; une deuxième manière de vivre vient coexister à la première et ce, à une trentaine de mètres du sol.
Dans son projet, Yona Friedman prévoit que cette maille modulaire autorisera une croissance sans limite de la ville au sein de la structure. Sur la grille ouverte viennent en effet se fixer principalement les habitations individuelles mais aussi les écoles, commerces, cafés, théâtres, cinémas, salles de sport, bibliothèques, etc. L’ensemble a donc un rythme et une physionomie variables, dépendant des choix des habitants. Montable, démontable et déplaçable, l’habitat individuel change et évolue en permanence, se modifiant avec le jeu de la grille tridimensionnelle.
Yona Friedman développera toute sa vie son concept, le déclinant et l’enrichissant dans tous les domaines de la vie humaine, jusqu’à prévoir qu’il soit associé à un « gouvernement électronique », chargé de tous les besoins domestiques et matériels, gestion des stocks, transports entre mégastructures, fluidité des échanges divers.
J’ai donc réalisé un parcours musical qui débute au sol, imaginant que nous n’aurions qu’à lever les yeux pour découvrir cette étonnante construction suspendue et son univers sonore en perpétuelle évolution et à différents moments de la journée. Sonorités du quotidien, sonorités de la structure et de son réseau, environnements reconnaissables et inventés, présence d’engins mobiles, ambiance de soirée urbaine, activités humaines diverses. Le tout comme un grand échafaudage.
Formation d’hautboïste en conservatoire, Philippe Leguérinel découvre par hasard la musique acousmatique à la bibliothèque de l’université. Par la suite, se forme dans la classe de composition électroacoustique de Denis Dufour en tant qu’auditeur.
Attaché au sonore comme témoin de notre rapport aux êtres et aux choses, il est l’auteur à ce jour de plus d’une trentaine de pièces pour support audio.
Depuis 2007, ses pièces sont régulièrement jouées en France dans différents concerts et festivals ainsi qu’à l’étranger (Bruxelles, Milan, Bologne, Kyoto et Tokyo).
Adam Stanovic Between Pictures 2025 09’20*
Je ne sais jamais trop quoi penser lorsque les auditeurs qualifient ma musique de « filmique ». Font-ils référence à une certaine notion d’espace, peut-être similaire dans la musique électroacoustique et au cinéma ? Ou peut-être est-ce la dramaturgie, la narration qu’ils trouvent similaires ? Je n’en suis pas sûr. Quoi qu’il en soit, ma toute première pièce a été qualifiée de « filmique », et de telles comparaisons perdurent encore aujourd’hui. Between Pictures est la première de mes pièces à être intentionnellement cinématographique. C’était ma tentative réfléchir à ma musique et dans à l’électroacoustique en général par le biais de connexions cinématographiques. C’était aussi l’occasion pour moi d’explorer certains sons que j’avais précédemment enregistrés et composés pour le cinéma mais que je n’avais malheureusement jamais utilisés.
Adam Stanović compose de la musique à partir de sons enregistrés. Ces dernières années, sa musique a puisé dans des enregistrements en studio et sur le terrain, utilisant des technologies numériques et analogiques. La musique d’Adam s’inscrit dans la tradition de la musique concrète, dans le sens où elle implique une manipulation directe (physique) du son, comparable aux arts plastiques, tels que la sculpture, la peinture et la poterie. Sa musique utilise toujours un support fixe, mais est parfois accompagnée d’instruments, d’électronique, de films et d’animation.
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À ce jour, il a remporté des prix, des résidences et des mentions lors de concours du monde entier, notamment : Prix CIME (France) ; IMEB (France) ; Metamophoses (Belgique) ; Destellos (Argentine) ; Contemporanea (Italie) ; Computer Space (Bulgarie) ; Ise-Shima (Japon) ; SYNC (Russie) ; Musica Viva (Portugal) ; Musica Nova (République tchèque) ; Ars Electronica Forum Wallis (Suisse) ; KEAR (États-Unis) ; MusicAcoustica (Chine) ; Prix Russolo (France), Red Jasper Award (États-Unis) ; Uljus (Serbie).
La musique d’Adam Stanović a été jouée dans plus de 500 festivals et concerts à travers le monde, dont de nombreux concerts solo de sa propre musique. Par ailleurs, il est régulièrement invité à parler de musique électronique et a donné des conférences et des présentations dans de nombreuses universités et conservatoires de renommée mondiale. À l’instar de ses nombreux articles de revues et chapitres de livres, les conférences d’Adam Stanović abordent souvent les méthodes de composition et les préoccupations esthétiques, les approches analytiques de la musique électronique, la nature de l’interprétation et de l’authenticité des performances, la nature de la musique numérisée, ainsi que des réflexions sur les nombreux dilemmes philosophiques que la musique électronique semble susciter.
Adam est directeur du son et de la musique à l’Université des Arts de Londres. Pour plus d’informations, rendez-vous sur :
www.adamstanovic.com
15:00
CONCERT 2
Louise Rossiter Synapse 2020 08’03
Synapse est basée sur une infographie de Fritz Kahn : “Is the nervous system an electrical system?” (1939). L’infographie représente la fonction d’un synapse – la structure qui permet à un neurone de transmettre une information électrique ou chimique à un autre neurone ou à une cellule spécifique. Dans cette infographie, Kahn compare le synapse à un générateur électrique – ce qui est particulièrement approprié puisqu’une synapse génère de l’électricité et la déplace dans le corps par neurotransmission.
Synapse a été récompensée en tant que finaliste de Musica Nova 2020 et a remporté le prix Russolo en 2021.
Louise Rossiter (1986) est une compositrice de musique électroacoustique installée à Leicester au Royaume-Uni. Ses recherches incluent les attentes dans la musique acousmatique, le silence, l’écologie acoustique, la composition et la spatialisation multiphonique.
Louise est fascinée par l’interaction entre son, silence, mélange de timbres. Elle a récemment terminé sa suite Der Industriepalast, basée sur les infographies de Fritz Kahn. Le travail du Dr Kahn a révolutionné le domaine des infographies en produisant des images représentant l’anatomie humaine sous la forme de machineries complexes.
Le but du travail de Louise est de proposer une expérience sonore immersive et imprévisible. Ses projets précédents se sont concentrés sur le silence, l’apposition de lieux réels ou imaginaires et les sons inouïs.
Ses oeuvres ont été présentées et diffusées à l’international, à l’EMS, Electronic Music Week (Shanghai), Influx (Musiques et Recherches), L’espace du son, NYCEMF, BEAST, SSSP, Sound Festival, Soundings…, Sound Junction, Toronto Electroacoustic Symposium, Bologna Conservatory of Music and Electroactoustic Wales. Louise a aussi été invitée a présenter son travail et ses recherches à BEAST (2018), USSS (Sheffield, 2019), Electric Spring Festival (Huddersfield, 2020) entre autres. En 2019, son oeuvre Homo Machina a été sélectionnée pour représenter le Royaume-Uni au CIME à Cracovie.
Elle est également juge pour de nombreuses compétitions internationales parmi lesquelles la Destellos International Composition Competition, Musica Nova (Prague), Franz Liszt Stipendium (Weimar), Electronic Music Week (Shanghai). En 2012, elle a reçu le co-premier prix lors du prestigieux concours de spatialisation de l’Espace du Son. En 2021, elle reçoit le prix Russolo pour Synapse.
Valentin Sismann Mémoroses 2022 09’13
«Morceaux d’existence arrachés à la vie, délibérément profanés pour l’exercice du mensonge de l’artiste. Tous ces souvenirs vrais et sacrés, fugaces mais libres, pour l’éternité, seront sons fixés, sons crucifiés.»
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L’oeuvre traite à sa manière de la fin d’un monde ; la fin d’un monde sensible détruit par l’acte de prise de son. En composant à partir d’enregistrements, l’artiste retrouve sa perception altérée par la réminiscence de son propre travail. C’est cette rupture qui façonne le parcours d’écoute de «Mémoroses», première pièce acousmatique du cycle «Espaces Amoureux», composée en 2022.
Valentin Sismann est un compositeur de musique acousmatique et artiste vidéo français. Après avoir réalisé avec Audrey Colard le film In Repetito Religare, il décide d’amalgamer dans sa pratique électroacoustique et vidéo d’art. Ses travaux ont été présentés dans plus d’une vingtaine de pays à l’occasion d’expositions collectives, de projections et de concerts. En 2024, il emporte le prix DJTAL Humain pour sa vidéo Screensong et le prix petites formes pour sa pièce acousmatique Loinaître.
Il a étudié la composition électroacoustique principalement auprès de Marco Marini au CRD de Pantin, la composition mixte et multimédia avec Santiago Diez-Fisher mais également Jérome Combier à l’université de Paris VIII. Aussi, il a étudié l’interprétation acousmatique auprès de Jonathan Prager puis avec Annette Vande Gorne à Musiques & Recherches. Parallèlement à ses études musicales, il s’est formé en tant qu’ingénieur du son à l’école supérieure de réalisation audiovisuelle de Paris.
Le travail de Valentin Sismann s’articule autour d’une recherche sur les supports de fixation temporels et leurs possibilités d’écriture. Il cherche à développer dans ses oeuvres, un langage relatif à ces time-based media, une écriture du temps invoquant poésie, humour et musicalité. Dans ses oeuvres acousmatiques, il interroge souvent la frontière entre l’anecdotique et l’abstrait, l’enregistré et le composé. Il joue sur le passage tantôt poétique tantôt rude de l’un de ces mondes à l’autre, dans des dialogues d’espaces, dans un langage tout aussi narratif que musical. Ses travaux vidéos, bien que plus critiques, sont une poursuite de sa pensée musicale. Tout en étant inspirée des procédés de composition électroacoustique, le but de chaque oeuvre est souvent l’élaboration d’un nouveau dispositif musical, possible grâce au médium vidéo.
Aujourd’hui, il souhaite se consacrer à l’enseignement. Tout en continuant à composer, il étudie dans le but de devenir professeur à son tour. Ses travaux actuels sont concentrés sur l’édification de trois cycles : Espaces Amoureux, série de pièces acousmatiques autour de l’espace et du coeur ; le Cycle des songes, où multiphonie et fantômes s’entremêlent et Desktopsongs, suite de pièces vidéos questionnant nos rapports aux technologies.
Kenji Tsuzuki you「」me 2024 13’37
Cette pièce a été composée dans le cadre de mon projet de fin d’étude en utilisant des enregistrements de divers sons captés sur le campus de l’université.
L’université de Tamagawa, mon alma mater, est dotée d’une grande diversité de sons. Si ces sons faisaient partie de mon quotidien en tant qu’étudiant, ils peuvent paraître étrangers aux visiteurs.
Toutefois, un lien demeure – le son lui-même. Cette oeuvre cherche à créer un pont entre deux espaces à travers l’expérience auditive.
En créant cette pièce, j’avais pour but d’inciter à la réflexion sur le rôle du son dans nos vies quotidiennes, en explorant la façon dont ces éléments sonores étaient connectés à mes expériences personnelles et comment ils pouvaient entretenir un lien entre les individus et leur environnement.
Né à Tokyo en 2002, compositeur de musique électronique et électroacoustique, Kenji Tsuzuki crée des oeuvres basées sur du field recording.
Il sort diplômé de la Faculté d’Arts de l’Université de Tamagawa en 2025 et suit à présent le Master’s course de la Graduate School of Science and Engineering de l’Université Tokyo Denki. En 2025, il a également participé au Scholars Program de la Kakehashi Art and Culture Promotion Foundation.
Il a étudié auprès de Keisuke Yagisawa, Ayako Sato et Takuro Shibayama.
Par le passé, il a été sélectionné pour le CCMC (Japon) en 2023, il a participé au WOCMAT (Taïwan) en 2023 et en 2024 a reçu le prix de la Phil Winsor International Youth Computer
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Music Competition. Il a été sélectionné pour Micro-coquilles pour Écoutes Périphériques 2.0 et a participé à d’autres compétitions au Japon et à l’international.
Claude Hermitte L’Amazonie brûle ! 2025 – création 08’53
La science-fiction a annoncé les catastrophes, les désastres futurs et leur impact sur l’avenir de l’humanité et sur sa survie.
En 1805 «Le Dernier Homme» de Jean-Baptiste Cousin de Grainville met en scène le dernier survivant de l’humanité qui rend son dernier soupir sur une terre stérile et mourante.
En 1910 «La Mort de la Terre» de J.H.Rosny aîné décrit la disparition de l’Homme. La Terre y est devenue un immense désert desséché du fait de sa surexploitation par l’espèce humaine.
Max Ernst, visionnaire, peint «L’Europe après la pluie» (1940-42) – paysage apocalyptique provoqué par une guerre atomique, «Forêt Rouge» (1956) et «La Dernière Forêt» (1960) pressentant la destruction imminente des poumons de notre planète.
Aujourd’hui L’Amazonie brûle et le chef des Yanomami – l’une des dernières tribus amazoniennes, prédit :
«…tout l’argent du monde ne suffira pas à réparer les dégâts créés par le changement climatique et à sauver le monde.»
Et la conclusion de sa prédiction s’abat sur la Terre de façon implacable:
«Le jour où la tribu disparaîtra, le ciel tombera.»
Claude Hermitte compose régulièrement des oeuvres vocales suscitées par divers poètes et écrivains (François d’Assise, Francis Ponge, Pierre Reverdy, J.M.G.Le Clézio, Jacques Garelli…).
Le langage contemporain de ses musiques instrumentales est souvent influencé par le jazz, les musiques populaires et les procédés de la composition acousmatique («Préludes», «Jardin des plantes», «Montagne» pour piano, quatuors à cordes n°1 à 5, «Hommage à Max Ernst», «Discours de l’homme rouge» pour orchestre…).
Enfin les musiques acousmatiques mettent souvent en valeur l’oeuvre d’artistes contemporains ou très anciens (Sappho, Ovide, Saint-Augustin, Pierre Abélard, Il Caravaggio, M.A.Charpentier, Bach, Mozart, Novalis, Giono, Vian, Sutö, De Staël, Kelly, Cy Twombly, Zao Wou-Ki, M.Tsvétaïéva, J.Harjo, Mandelstam, L.A.Pozos…)
Il cherche, dans des styles et formations diverses, à tendre vers un art humaniste.
Il aime habiter Marseille et partager sa vie avec Soso, Tom-Toum et Zoum-zoum.
Loise Bulot Aurae 2023 08’00*
(Commande FRAC Sud & GMEM Marseille, 2023. Version stéréo)
Cette oeuvre a été composée à l’occasion de l’exposition Solaris, présentée au FRAC SUD (Marseille) en mars 2023. Elle s’appuie sur le roman de science-fiction Solaris écrit en 1961 par Stanislas Lem, et sur le film éponyme d’Andreï Tarkovski, fable métaphysique décrivant l’expédition sur une planète lointaine de scientifiques intrigués par les phénomènes étranges que semble y susciter un vaste océan protéiforme. La pièce a initialement été conçue en multiphonie pour 5 transducteurs et 4 haut-parleurs, dans un couloir évoquant celui menant à la station Solaris, évoquant différentes géographies et écosystèmes observés sur cette planète lointaine. À travers un jeu de textures, de résonances et de sons ciselés se dévoilent la faune, la flore, ainsi que les émanations étranges, gazeuses d’un environnement en métamorphose…
Plasticienne et compositrice, Loïse Bulot développe son travail à travers les arts plastiques, la musique, le spectacle et la performance. Ses créations explorent les univers fantastiques, vivants, minuscules ou célestes, mais aussi le rapport entre visuel et sonore.
Son triptyque électroacoustique Three musics from the depth s’inspire de diverses formes de plancton pour trouver des correspondances entre formes, textures, couleurs et sons.
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Elle compose par la suite un second triptyque dédié aux phénomènes célestes (Nadir-Solstice- Zenith) qui comporte deux pièces mixtes (avec Laura Caravello, pianiste, et Raphaële Kennedy, soprano) suivi d’Insomnis, une pièce pour l’Ensemble KNM Berlin accompagnée d’une partition graphique adaptée en performance dessinée et projetée. Elle conçoit également des pièces sonores pour des expositions, des films ou des spectacles.
Elle poursuit son travail graphique à travers des spectacles et des performances faisant se rencontrer dessin, manipulation d’images, vidéo, théâtre d’ombres et musique (Mostrarium, Wonderland, Botanique sonore, Parade, Yume) et collabore avec plusieurs compagnies (Cie Risonanze, Cie Skappa, Cie Madame Glou…). Elle propose également des ateliers de pratiques artistiques pour enfants et adultes et enseigne depuis 2022 la composition électroacoustique auprès de François Wong et de Terence Meunier à la Cité de la Musique de Marseille.
Site internet : www.loisebulot.com
16:30
CONCERT 3
Thanos Chrysakis Afterglow 2021 création 11’05
De nos jours ont lieu des débats autour des concepts de post-humanisme, transhumanisme et comment les nouvelles technologies numériques peuvent être intégrées à nos corps. Ce n’est pas un hasard si ces concepts nous viennent de la Silicon Valley, avec ses techno-prophètes et sa ploutocratie. En lisant ce genre d’articles, je ne peux m’empêcher de me demander si nous sommes déjà assez humains en tant qu’humains. Est-ce qu’être nés humains fait réellement de nous des humains ? Cela ne demande-t-il pas un effort personnel et collectif ? Est-ce qu’un corps augmenté, « immortel » rendrait la vie plus intéressante qu’elle ne l’est déjà ? Que faudra-t-il faire pour percevoir l’afterglow, les lueurs résiduelles à l’horizon ?
Thanos Chrysakis est un compositeur, musicien, producteur et artiste sonore grec. Il est reconnu pour son travail dans la musique électronique, contemporaine, l’improvisation et l’électroacoustique.
Ayant plusieurs albums à son nom, ses oeuvres ont été jouées dans des festivals et évènements dans de nombreux pays, parmi lesquels : CYNETart Festival, Festspielhaus Hellerau – Dresden, Artus Contemporary Arts Studio – Budapest, CRUCE Gallery – Madrid, Fylkingen – Stockholm, Relative (Cross) Hearings festival – Budapest, Festival Futura – Crest – Drôme, FACT Centre – Liverpool, Association Ryoanji – Ahun – Creuse, The Center for Advanced Musical Studies at Chosen Vale — Hanover – New Hampshire, Areté Gallery — Brooklyn – New York, UC San Diego – California – San Diego, Berner Münster – Bern, Fabbrica del Vapore – Milan, Grünewaldsalen – Svensk Musikvår — Stockholm, Splendor – Amsterdam, Logos Foundation – Ghent, Palacio de Bellas Artes – Mexico City, Műcsarnok Kunsthalle – Budapest, Spektrum – Berlin, Susikirtimai X – Vilnius, Festival del Bosque GERMINAL – Mexico City, Mucsarnok Kunsthalle – Moscow, Oosterkerk – Amsterdam, KLANG ! – Montpellier, Alexandrinsky Theatre – St. Petersburg, Nádor Terem – Budapest, Utzon Centre – Aalborg, Center for New Music – San Francisco, Västerås Konstmuseum – Västerås, Störung festival – Barcelona, la série de concerts BMIC Cutting Edge à The Warehouse – London.
Sa musique a fait partie des oeuvres sélectionnées pour la compétition internationale de Musique et d’Art Sonore Électroacoustique de Bourges 2005 dans la catégorie oeuvre d’art sonore électroacoustique, et a reçu la mention honoraire en 2006 à la 7e compétition internationale d’électroacoustique Musica Viva à Lisbonne (le jury était composé de Morton Subotnick (USA), François Bayle (France) et Miguel Azguime (Portugal)).
Depuis 2007, il dirige le label Aural Terrains avec lequel il a publié une partie de ses oeuvres parmi d’autres de Kim Cascone, Franscisco Lòpez, Tomas Phillips, Dan Warburton, Szilárd Mezei, Michael Edwards, Wade Matthews, Dganit Elyakim, Edith Alonso, Luis Tabuenca, Jeff Gburek, Philippe Petit, Steve Noble, Milo Fine, Liam Hockley et David Ryan.
Il a écrit de la musique instrumentale entre autres, pour l’ensemble Hyperion, le Stockholm Saxophone Quartet, l’ensemble Hermes, le Nemø Ensemble, le Konus Saxophone Quartet, le duo Égide et le duo Shaganda. Il collabore
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étroitement avec Tim Hodgkinson, Vincent Royer, Chris Cundy, Yoni Silver, Lori Freedman, Jason Alder, Julie Kjaer, Henriette Jensen, Karin de Fleyt, William Lang, Wilfrido Terrazas, Thórgunnur Anna Örnólfsdóttir, Philippe Brunet, Wade Matthews, Ernesto Rodrigues, et Ove Volquartz pour ne citer qu’eux.
Youssra Khechai PierreSUANCE 2023 09’53
PierreSUANCE est une pièce électroacoustique qui prend pour point de départ l’oeuvre Ascension de John Coltrane, explorant sa puissance brute et sa densité sonore comme matériau de base. À travers un travail de transformation, de déconstruction et de réinterprétation, la pièce revisite l’énergie fulgurante du free jazz pour la faire résonner dans un langage électroacoustique. L’improvisation, omniprésente chez Coltrane, a aussi été la base de cette composition et devient ici un principe structurant, nourri de tensions et de ruptures.
Cette oeuvre est traversée par une dynamique de confrontation, comme si un ancien monde se débattait face à l’émergence d’un nouveau. Le free jazz, avec son souffle organique et indomptable, affronte les traitements électroniques qui le recomposent, le malmènent et le réinventent. Il en résulte une lutte sonore où tradition et modernité, chaos et structure, humain et machine entrent en collision.
Cette opposition évoque des thématiques plus vastes : celle d’un voyage dans le temps et l’espace, où une matière sonore issue du passé est projetée dans un futur incertain ; celle d’une confrontation entre l’humain et ses propres créations, à l’image du jazz instinctif confronté aux transformations technologiques ; et enfin, celle d’un possible effondrement et d’une renaissance, où la musique reflète la tension entre destruction et reconstruction.
À travers PierreSUANCE, c’est donc une exploration sonore du combat entre les énergies, les époques et les langages qui se joue, une traversée où les éclats de Coltrane résonnent dans un espace remodelé.
Je suis violoncelliste, compositrice de musique électroacoustique et improvisatrice. Formée à l’improvisation libre et à la composition assistée par ordinateur au CRR93 d’Aubervilliers, j’ai progressivement déconstruit ma pratique instrumentale classique pour explorer de nouveaux mondes sonores.
Mon travail s’exprime à travers la fusion des genres et des esthétiques, et la pluridisciplinarité, notamment avec la danse, repousse les frontières de mon expressivité. L’improvisation reste mon moyen d’expression privilégié, que ce soit au violoncelle, à la clarinette, avec des objets sonores de toutes sortes, ou encore des synthétiseurs modulaires.
Depuis plusieurs années, je me passionne pour la spatialisation multicanal, concevant des performances improvisées acoustiques et électroniques spatialisées. Ces performances sont conçues pour s’adapter au lieu, à l’espace, au matériel disponible et à l’instrumentarium. Une des formes de ce projet est une performance intitulée Réversion Urbaine, réalisée en collaboration avec l’association APNEES, qui interroge notre rapport à la ville et à la biodiversité.
Ma quête de rencontres artistiques m’a menée à collaborer avec des ensembles tels que l’Orchestre National d’Île-de-France et l’Orchestre de la Drôme, dans le cadre de commandes de pièces pour orchestre et grand ensemble.
La transmission et le partage sont au coeur de mon parcours. J’ai enseigné le violoncelle et initié des projets interdisciplinaires avec le Conservatoire de Vitry-sur-Seine. La création sonore à tout âge me tient particulièrement à coeur, un intérêt qui s’inscrit dans les actions de transmission que j’ai menées, notamment avec les Ateliers Médicis, dans le cadre du dispositif Création en Cours.
Michel titin-schnaider La Mort de la Mort 2019 17’00
Hörspiel d’anticipation sur le Transhumanisme.
Nous sommes en 2110, j’ai 150 ans, et je suis interviewé par deux IA spécialistes de la musique du XXIe siècle…
Librement inspiré du livre «La mort de la mort» du Dr Laurent Alexandre.
Ou comment régler ses comptes avec le futur.
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Né en 1960 à Paris. Formation d’ingénieur en électronique.
Adolescent il découvre les musiques expérimentales et s’intéresse à toutes les formes de musique contemporaines dont l’esprit d’aventure et de recherche le séduisent.
Il travaille dans de grands groupes industriels et en parallèle développe son home studio et une manière toute personnelle de «composer».
Il crée en 2007 l’association Aventures Electro Acoustiques qui a pour but de promouvoir la musique électroacoustique par le biais de projets transdisciplinaires.
En 2008 il rencontre la danse butô. Cette forme artistique le passionne et depuis il organise régulièrement à Paris des évènements associant sa musique à la danse butô.
Il participe deux fois a la nuit blanche de Paris, à la biennale d’art contemporain de Mérida, au festival du mouvement au Venezuela et à divers festivals en Europe. Il crée avec la danseuse butô Lorna Lawrie la Compagnie Seuil avec qui il développera divers projets de 2009 à 2014.
Il initie à Brunoy le cycle «Butô dans mon Jardin» (8 éditions).
Il crée en 2015 avec MOTUS et LE CUBE le festival international En Chair et en Son (danse contemporaine et musique acousmatique) qui propose aux danseurs des pièces acousmatiques de concert. Ce festival organise sa 10e édition en 2025 au théâtre Aleph.
Il a produit 16 albums ainsi que beaucoup de vidéos.
Son travail musical se caractérise par l’utilisation d’instruments (réels ou virtuels) comme sources sonores pour des compositions réalisées sur ordinateur.
Raphaël Zéboulon Les cendres
de Kagutsuchi 2025 création 07’00
Les cendres de Kagutsuchi est une oeuvre qui explore l’état stable de la matière, sa formation et sa destruction, aussi bien du point de vue quantique que macroscopique.
J’ai commencé mon apprentissage musical par le piano classique dans la classe de Branka Balevic, jusqu’à l’obtention du DEM au CRR de Paris.
J’ai en parallèle été initié au jazz par le pianiste Laurent De Wilde.
Ayant commencé la composition sur ordinateur en autodidacte, en m’essayant dans un premier temps aux instrumentales de rap et à la musique à l’image, j’ai par la suite étudié la musique électro-acoustique dans la classe de Denis Dufour et Jonathan Prager durant quatre années, jusqu’à l’obtention du DEM.
Je me suis par la suite spécialisé dans l’écriture, la composition, l’arrangement et le mixage de musiques électroniques diverses, en collaboration avec d’autres artistes et pour moi-même.
Passionné des richesses musicales du monde entier, je pratique également le chant diphonique, le Oud, la guitare flamenca et les tablas, et puise mon inspiration dans de nombreuses cultures.
Jean-Baptiste Favory La grande marée 2024 création 11’36
Une mise en scène sonore du chaos et de toutes les incertitudes qui nous encerclent : chocs, bifurcations, sourde violence qui malmène notre écoute. Incomplétude, désarroi.
Quelques éclaircies parfois…
Cette oeuvre prend pour base l’une des improvisations du groupe d’improvisation Documents (batterie : Bruno Fernandez, basse : David Buxton, claviers : JB Favory).
Les sons instrumentaux se confrontent aux sons synthétiques qui les prolongent par hybridation harmonique des partielles.
De parents comédiens, Jean-Baptiste Favory est né à Paris en 1967.
Ses premières compositions sont diffusées sur France-Culture en 1994 (Ateliers de Création Radiophoniques) et à partir de 1996, il travaille dans les studios de La Muse en Circuit comme assistant de Luc Ferrari et Gavin Bryars.
Parallèlement, il compose des musiques pour la scène, l’audiovisuel et pour le premier fournisseur internet en France : Infonie en 1995.
En 1997, une résidence de création vidéo/musique diffusée en dôme IMAX l’amène à Monterrey (Mexique). C’est là qu’il rencontre le groupe Los Lichis avec lequel il improvise en concert depuis lors. Plusieurs CD, vinyles et cassettes ont été édités depuis.
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En 1999, il suit les cours de composition des Ateliers UPIC de Iannis Xenakis et y travaillera ensuite comme assistant musical pour les compositeurs Eliane Radigue et Paul Méfano.
Depuis 2001, Il est l’animateur de l’émission Epsilonia sur Radio libertaire, à ce jour la plus ancienne émission sur l’avant-garde sonore en France.
En 2023, trois spectacles de JBF sont programmés au Planétarium de la Cité des sciences et de l’industrie : Sa pièce de 51 minutes «Des sphères» est accompagnée d’un film projeté sur 360° où l’on explore notre galaxie modélisée par le satellite Gaïa.
La plupart des oeuvres de JBF sont éditées en France, États-Unis, Mexique, Russie, Pologne et Angleterre. Son oeuvre propose une plongée dans l’intimité du son, la création d’hybrides sonores en mouvements, susceptibles de modifier notre état de conscience.
«L’imagination est portée à son paroxysme sans efforts, et c’est la qualité essentielle de Jean-Baptiste Favory de donner l’évidence sans avoir besoin de prouver.» (Paul Méfano 2019).
18:00
CONCERT 4
Nikoleta Radulović Waves of Mintaka (Scene 1: Mermaid song, Scene 2: Creation of a new Mermaid) 2025 création 08’38
Waves of Mintaka est un album en cours de création. Il est inspiré par l’histoire des graines d’étoile Mintakéennes et du langage de lumière Mintakéen. On raconte que les Mintakéens sont une civilisation perdue d’êtres semblables à des ondins. Mintaka est l’une des trois planètes de la ceinture d’Orion. C’était une planète d’eau, claire et brillante, moins dense que celle de la Terre, chargée de belles énergies. Mintaka dans sa forme originelle fut détruite, alors ces êtres durent se transformer en âmes pour se réincarner sur d’autres planètes avec beaucoup d’eau telles que Sirius A et B, les Pléiades ou encore à Atlantis et Lemuria sur Terre. On raconte que les Mintakéens existent encore et qu’on peut les trouver parmi les humains – ces personnes sont appelées Starseeds, graines d’étoile. C’est pour cela que certaines personnes aiment être à proximité de la mer et sont attirées par les ondins et les mondes sous-marins. Seule nous reste la légende de cette civilisation, puisque ne nous ne savons pas en quoi se formera Mintaka ou, plus précisément, en quoi Mintaka s’est formée puisque lorsque nous regardons les étoiles, nous les voyons telles qu’elles étaient dans un passé lointain, bien qu’elles aient beaucoup évolué dans le présent. Le langage de lumière est une forme d’expression de l’âme et se décline en beaucoup de catégories : Pleiadien, Arcturien, Lyrien, Ondin Mintakéen, Andromédéen, Atlantéen, Lémurien, etc. On dit des personnes qui peuvent le transmettre telles que moi qu’elles sont des graines d’étoile qui se souviennent du langage stellaire de leur passé. On dit aussi que tout le monde est une graine d’étoile et que nous ne sommes que des visiteurs sur Terre. La forme dominante de mon expression d’âme ressemble à ce que ceux qui transmettent le langage de lumière identifient comme le langage Ondin Mintakéen. Je l’utilise pour l’art, laissant les croyances de côté bien qu’elles m’inspirent toujours.
Pour ces deux scènes, j’ai utilisé une lyre, des bols tibétains et ma voix. J’ai également enregistré ma transmission du langage de lumière et ait édité les enregistrements dans Audacity (un peu de reverb d’Ableton a été utilisée dans la seconde scène)…
Nikoleta Radulović est née à Bar, Monténégro, le 24 décembre 2000. Elle a vécu 20 ans à Belgrade ou elle a reçu un diplôme de composition sous la tutelle de Tatjana Milošević Mijanović et Maja Bosnić. Elle a obtenu un MA de composition et s’est inscrite en doctorat d’études académiques de composition en 2024. Elle a reçu le prix annuel de meilleur étudiant en composition de la Faculté de Musique en 2022-2023. Elle est actuellement chargée de cours de Méthode et Recherche Artistique et a été recrutée comme apprentie chercheuse à la faculté.
Violoniste de formation, elle a terminé ses
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écoles de musique, primaire et supérieure, gagnant de nombreux premiers prix.
Son répertoire va du classique contemporain à la musique liturgique et Orthodoxe, en passant par l’ethnique contemporain, la musique de film, la composition vocale-instrumentale et électronique.
Elle est multi-instrumentiste, chanteuse et parolière. Par ailleurs, elle est également actrice et danseuse (salsa et danse traditionnelle Indonésienne), peintre et illustratrice.
Elle a donné son premier concert, Vesic Pisc/s, en 2023 au SKC de Belgrade (visible sur youtube).
En novembre 2022, elle a donné sa première conférence dans le grand hall de sa faculté sur ses années de recherche et ses théories sur le rôle de l’intuition, présentant sa méthode de Séquence Numérique qui peut également être utilisée en psychothérapie.
En parallèle de ses études de composition, elle a pratiqué la danse indonésienne et s’est produite à l’ambassade indonésienne.
Elle a crée un jingle pour B-Air, Creative Europe (Radio Belgrade).
Ses compositions ont été jouées dans de nombreuses villes et pays autour du monde.
Elle est membre de la maison d’édition américaine Armbrust Publishing et est membre du jury de sa compétition de composition.
Ses compositions sont disponibles sur deux profils soundclouds (Nikoleta Radulović Visocca 1er et 2e compte).
Ses illustrations pour ses compositions ont été publiées sur le site Digislavia en 2022.
Takuto Ogawa 生きる(Ikiru) 2024
Prix Motus, concours CCMC 2025 6’00
Cette oeuvre est une transposition musicale de ma vie jusqu’à présent. Ma vie a connu plusieurs tournants, et chaque moment a été marqué par des sons particuliers. Pour créer cette oeuvre, je me suis inspiré de ces sons. Elle est divisée en plusieurs parties : ma naissance, mon enfance, ma vie à l’étranger, ma lutte contre la maladie, mon éveil à la musique et la période des examens. J’y ai donné forme non seulement aux sons que j’entendais à l’époque, mais aussi à ceux qui résonnaient dans mon coeur. À travers cette oeuvre, je souhaite que vous ressentiez à nouveau le plaisir d’être en vie.
Ogawa Takuto a commencé à composer au lycée, inspiré par son père. Autodidacte, il a commencé à créer de la musique de différents genres. À l’université, il a fondé une société de production spécialisée dans la création vidéo. Il a créé de la musique pour différents projets parmi lesquels des publicités, des vidéos promotionnelles et du contenu pédagogique.
Han Zhi Virgo 2024 12’00
Prix ACSM116 et Futura, concours CCMC 2025 6’00
Le personnage principal de cette oeuvre est une jeune fille du signe astrologique de la Vierge, l’un des douze signes du zodiaque. Les sons représentent ses réactions à son environnement et à sa situation. Il décrit son état psychologique, oscillant entre calme et inquiétude, générant ainsi une tension émotionnelle. À l’image des caractéristiques associées au signe de la Vierge, j’ai souhaité exprimer le contraste entre le monde intérieur riche des personnes sensibles et les sons du monde réel. J’ai enregistré la voix non verbalisée et des sons émis par des objets tels que du métal ou de l’eau pour créer le matériel sonore. J’ai ajouté des voix transformées par la synthèse granulaire pour donner la densité. J’ai répété les voix caractéristiques et j’ai modulé la bande de fréquences à l’aide de « Reson » de GRM Tools. Par ailleurs, afin de transformer psychologiquement les sons métalliques et les sons aigus comme des aboiements de chiens, j’ai utilisé « Grinder » pour les transformer en sons pulvérulents et décrire l’état psychologique. J’ai également séparé les sons de l’écoulement de l’eau en plusieurs bandes de fréquences et utilisé « Doppler » pour traiter l’espace afin d’augmenter l’immersion.
Han Zhi est originaire de la province chinoise du Guizhou. Il a étudié la musique populaire à l’Académie de musique du Sichuan, où il a obtenu son diplôme avec mention. Il est actuellement en deuxième année de master au Music Design Course of Senzoku College of Music où il mène des recherches sur la musique
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électronique au sein du laboratoire Mori. Il a étudié auprès de Mori Takashi, Marty Hicks et Ubukata Saburo, acquérant ainsi des connaissances et des compétences dans divers domaines de la musique assistée par ordinateur, notamment les technologies audio, l’acoustique, les techniques de traitement spatial, la programmation musicale, les techniques d’enregistrement et les systèmes interactifs. À travers ses activités de recherche et de création, il essaye de trouver de nouvelles formes d’expression et de nouvelles technologies en utilisant la synthèse sonore et le traitement spatial dynamique.
Alexandre Menexiadis Demarrage d’aube 2025 création 10’04
Cette pièce donne à entendre la mise en service de l’aube d’un humain demain.
Alexandre Ménéxiadis étudie la musique au conservatoire de Brest puis de Paris en parallèle d’un master en création musicale et sonore à Paris 8 et d’un deug en mécanique à l’UPMC.
Il réalise des installations sonores (biennale d’aix 2022, nuit blanche à Paris 2020, 48h NeuköIln 2019 à Berlin, etc.), des musiques électroacoustiques («bruxelisation» festival supersonique Marseilles, «dragon du poitou» groupe de proto-techno instrumentale), et de nombreuses conceptions sonores pour le théâtre (Toujours en exploitation : «Platonov » et de Mathias Borssard, « Bundren! » et « intelligent » de Loic Le Manac’h, « autostop » de Floriane Mesange, «Jouk» de Militsa Gorbatchevsky ).
Ses récentes compositions sont influencées par le courant site specific art et la spatialisation du son. Alexandre s’est ainsi produit en Allemagne, Belgique, Suisse, France, Hollande, Royaume-Uni, Japon dans des structures de l’art contemporain et lieux de musiques alternatives.
En parallèle de ses activités de composition, il réalise actuellement des créations sonores pour « la chaire des poules » de Danae Dario dans le cadre de « récits du futur » du Far (Nyon), pour « perché » de Mathias Brossard, pour « post partum » de Margot Van Hove, et participe à la conception d’une fiction radiophonique avec les jeunes du service psychiatrique d’Avicenne.
Marc Behrens feat. Maile Colbert The Vhhce 2025 création 07’04
The Vhhce (2025) est une étude d’une voix humaine soliste lisant un texte la définissant elle-même, tout en étant en proie à un rhume carabiné. La voix est placée devant un « chant » de cigales et enveloppée dans un genre de choeur. Ce qui rappelle le fredonnement harmonique d’un choeur sont des sons dérivés de la voix soliste par traitement spectral. Ils imitent la mélodie du discours et en sont un écho. Les cigales de leur côté, ne chantent ni ne fredonnent, mais stridulent en frottant des parties de leur corps, puisqu’elles n’ont pas de cordes vocales. Le son des insectes commence par un très long glissando dont le pitch et la vitesse remontent petit à petit vers la normale afin que les auditeurs ne l’identifient qu’une fois la moitié de la pièce écoulée. Vers la fin de la pièce, la voix devient plus rauque et plus faible, s’arrêtant parfois, se mélangeant avec le son des insectes.
Marc Behrens (Darmstadt, Allemagne, 1970) expérimente avec la musique, la littérature et le théâtre à travers les genres et les lieux. Il travaille à l’international avec la musique électronique et concrète, les installations, la performance, la photographie, le texte et la vidéo. Behrens a publié plus de 40 albums de musique à ce jour. En dehors de ses oeuvres de field recording radiophonique comme Bushdesertrainforest et Crowd for WDR 3, Behrens a composé en 2013 la fiction radio germanophone Progress pour Deutschlandradio Kultur dans laquelle des rituels servent à relier l’histoire familiale de l’artiste aux développements technologiques et politiques. En 2021, la fiction radio Nachtsprache pour hr2-kultur a été créée à partir de et avec des rêves. En 2014, Atom™ et Marc Behrens ont publié l’album Bauteil aux éditions Mego, un mélange déjanté de différents styles musicaux. En 2016-2017, Behrens a écrit des nouvelles pour Colönia (Portugal), Wrong Wrong (Portugal) et Fylkingen #Tongues_ magazine (Sweden). En 2017-2023, Behrens a participé aux productions théâtrales de la chorégraphe Özlem Alkış et des groupes profikollektion et andpartnersincrime.
Behrens est membre de l’Association Allemande pour la Musique Electroacoustique (DEGEM). De
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1989 à 1993 il a dirigé son propre label Animate Art, et depuis 2014, la marque d’éditeur Availabel. De 2006 à 2010, Behrens était également conférencier à l’Academy of Fine Arts de Saarbrücken (HBKSaar) et à l’Université d’Arts Appliqués de Darmstadt-Dieburg (h_da) toutes deux en Allemagne. De 2018 à 2020 Marc Behrens était mentor pour le programme de résidence flausen+ à destination des jeunes artistes. Il était co-directeur de l’Association de Musique Contemporaine de Francfort de 2006 à 2009. Il a étudié à HfG Offenbach en Allemagne de 1993 à 2002.
Il a collaboré avec Atom™, Annesley Black, Miguel Carvalhais, Maile Colbert, Steve Van den Bosch, Bernhard Günter, Nikolaus Heyduck, Yôko Higashi, Carlo Kurth, Francisco López, Julia Mihály, Paulo Raposo, Hannes Seidl, Pedro Tudela, Ho. Turner, Eva Weingärtner, Achim Wollscheid.
http://marcbehrens.com/bio.html
Florent Colautti Le Temps jette sa flèche 2025 création 11’37
commande de Motus pour le Festival Futura 2025 avec l’aide de la Sacem
à Daphné
« Puisque le passé n’est plus, le futur n’est pas encore, le présent lui-même a déjà fini dès qu’il a commencé d’exister […] une limite toujours disparate, une sorte d’illusion. » [Aristote]
Cette pièce suggère sous une métaphore, l’irréversibilité des phénomènes qui se produisent dans le temps administrant aux humains un statut de précieux. Chaque acte qu’ils accomplissent peut être le dernier, l’instant peut se dissiper comme un coup, qui suggère la violence de l’irréversible.
« L’horloge sonne, c’est le temps qui tâte son pouls. » [Georges Perros]
Après des études de musique classique et un diplôme en architecture et en restauration du patrimoine ancien, Florent Colautti obtient un DEM (1er prix) de composition électroacoustique et instrumentale au conservatoire de Bordeaux.
Il continue son parcours à Paris auprès de P. Leroux, T. Blondeau, R.R. Larivière et lors de formations en France et à l’étranger (PrototypeIII – Abbaye de Royaumont, Manifeste – Ircam – centre Pompidou, centre d’art Orford/Ca, Imal/Be, Musiques et Recherches/Be).
Il a collaboré avec des centres de création, des compagnies et des musiciens. Ses projets ont été présentés en France et à l’étranger. Sa musique fut jouée lors de festivals notamment Extension – La Muse en Circuit, Nuit d’Hiver – GRIM, Futura – Cie Motus, Spectaculare – Rep Tchèque, Antistatic – Bulgarie, Sonic Odyssey – Los Angeles, InSonora – Madrid, numérique Marrakech – Maroc, Firenze Multimedia Festival – Firenze. Il a joué dans des lieux tels que le 104 – Paris, TAP – Scène nationale de Poitiers, Center for New Music – San Francisco, CAPC – Bordeaux et le Desingel International Art center – Anvers.
Il a reçu un 1er prix au concours «Vacances Percutantes» pour un quatuor de percussion. Sa pièce «Jupiter» est nominée pour le prix du public et la Mention Bernard Donzel-Gargand pour le meilleur travail narratif au prix international d’art sonore Luigi Russolo. Elle est édité sur le label de l’Ina-GRM.
Il reçoit une commande de radio France et par le festival Aujourd’hui Musiques – théâtre de l’Archipel, a reçu les bourses «Hessen-Aquitaine» (Fondation Heinrich Mann) et «George Sand-Frédéric Chopin» (Fondation Genshagen). Son travail a également été sélectionné dans les «Banc d’essai – Ina-GRM», «MIXTUR» et «festivals Sirga» (Espagne). Il fut finaliste au concours d’orgue de St Bertrand de Comminges.
Depuis 2010 il développe le projet “e-String”, un instrument hybride électronique/acoustique de sa fabrication, avec lequel il participe à une résidence Art et Science, dans le cadre des actions du SCRIME en convention avec l’Université Bordeaux 1, le LaBRI, l’IPB et le Conservatoire de Bordeaux.
En 2017, il poursuit sa recherche sur les archets électromagnétiques et la lutherie contemporaine avec Le Shadok, Lutherie urbaine, Fées d’hiver et le collectif Culture Essonne.
www.florentcolautti.net
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21:00
CONCERT 5
Luc Ferrari Préface 1970 07’16 – anniversaire des 20 ans de sa disparition
Composé en guise d’introduction à ‘Presque Rien n°1’.
Créé en 1970, les détails ont été perdu
Luc Ferrari Presque rien n°1, Le lever du jour au bord de la mer 1967-70 20’44
Après la disparition totale des sons abstraits, on peut considérer cette pièce comme une diapositive sonore et l’aboutissement de toute une évolution.
Restitution réaliste la plus fidèle possible d’un village de pêcheurs qui se réveille. Première idée du minimalisme.
Je me suis retrouvé en 1967 dans un village dalmate, toujours avec mon micro et l’enregistreur. De notre chambre, nous pouvions voir le petit port de pêche niché entre les collines, ce qui lui a donné une qualité acoustique extraordinaire. Peu de temps avant l’aube, le silence commença à être habité par les bruits de vie qui reprirent leur cycle : le même pêcheur, le même vélo, le même âne… Alors je laissais le micro sur le rebord de la fenêtre et toutes les nuits de 4 à 6h, j’enregistrais. Après cela dans mon studio, j’ai composé en intervenant sur cette réalité de la manière la plus cachée possible et j’ai dit : « c’est un paysage sonore ! ».
Luc Ferrari
Éditeur Maison Ona
Luc Ferrari est né à Paris en 1929.
Il s’interroge sur cette première phrase ; d’abord 1929. Il a écrit de nombreuses autobiographies dans lesquelles il falsifiait les dates. L’écriture le rend fou, il ne faut pas lui demander ça. Et comme il n’osait pas se rajeunir, il se vieillissait. Il y a donc des tas de fausses dates qui courent, cela l’amusait à l’époque. Maintenant ça l’amuse beaucoup moins !
Ensuite, né à Paris. Il s’interroge : être né à Paris !
Il se demande ce qu’il aurait été s’il était né dans le petit village de son père, en Corse. Il se demande ce qu’il aurait été s’il était né à Marseille, la ville de sa mère. Il se demande ce qu’il aurait été s’il était né en Italie, le pays de ses ancêtres. Et pour cela, il n’a aucune réponse.
François Donato Annam 1993 20’00 – Hommage
Commande de l’Ina-GRM
Annam signifie «nourriture» en sanscrit.
Trouvé pendant la réalisation de la pièce, ce terme cerne d’assez près mon rapport aux phénomènes sonores et musicaux car il met en jeu les deux niveaux essentiels du travail de composition aujourd’hui : exprimer le rapport à la matière (plus symboliquement à la Nature) et transcender celle-ci pour en rendre sensible l’essence spirituelle.
La musique concrète me semble le seul domaine d’expression musicale capable actuellement d’assumer cette tâche de manière réaliste, au delà d’un discours d’intention, notamment par les méthodes de traitement des objets sonores captés ou fabriqués. La base de l’oeuvre repose ainsi sur des sons captés par le micro et produits par des objets très simples : pierres de différents calibres et densités, bois de tailles diverses. Voilà pour l’aspect matériel.
Les morphologies obtenues ont ensuite été modifiées par les multiples manipulations qu’autorise le studio afin d’imprimer à cette matière brute le reflet de ma subjectivité. Le parcours de la réalisation est aussi celui de la forme finale elle-même : un passage progressif d’une ligne sonore simple à une construction musicale complexe, d’une image de la matière presque informe jusqu’à sa représentation symbolisée, dramatisée.
François Donato En Nuestros Labios 2000 10’00
Commande Radio France pour Alla Breve program
Quand François Donato a imaginé la musique de son Alla Breve pour France Musique, il a pris pour matière première de cette composition un poème d’amour de Francisco de Aldana, poète de la renaissance espagnole. Ce poème, «En nuestros labios / Sur nos lèvres «, mis en
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voix par deux chanteuses-récitantes, Dominique Moaty et Claire Zalamansky, est le point de départ de tout une mise en relief obtenue grâce aux outils du studio. Pièce de musique concrète, En Nuestros Labios s’offre à nos oreilles avec sa richesse de plans, d’espaces démultipliés et ses effets de polyphonie.
Poème de Francisco de Aldana
*¿ Cuál es la causa, mi Damón, que estando
en la lucha de amor juntos trabados
con lenguas, brazos, pies y encadenados
cual vid que entre el jazmín se va enredando *
*y que el vital aliento ambos tomando
en nuestros labios, de chupar cansados,
en medio a tanto bien somos forzados
llorar y suspirar de cuando en cuando? *
*Amor, mi Filis bella, que allá dentro
nuestras almas juntó, quiere en su fragua
los cuerpos ajuntar también tan fuerte *
que no pudiendo, como esponja el agua,
pasar del alma al dulce amado centro,
llora el velo mortal su avara suerte
François Donato naît le 20 octobre 1963 à Mont-de-Marsan et décédé le 15 novembre 2024 à Toulouse. D’abord autodidacte, il étudie à l’Université de Pau puis au conservatoire de Gennevilliers avec Jean Schwartz, puis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon avec Philippe Manoury.
Il entre au Groupe de Recherches Musicales (GRM) à Paris en 1990, y travaille avec les compositeurs en résidence, à la régie des concerts, et à la recherche.
En 2005 à Toulouse, il intègre la compagnie de création musicale éOle comme coordinateur.
De 2007 à 2012, il a également été intervenant sur les techniques du son et de l’interactivité à l’Université Toulouse-Jean-Jaurès, département Arts Plastiques Arts Appliqués ; puis artiste indépendant.
Prioritairement tourné vers la musique acousmatique, il a reçu des commandes du GRM, de Radio France, du Daad de Berlin, du Ministère de la Culture, du Teatro Massimo Vittorio Emanuele de Palerme, du festival Rien à Voir Montréal.
22:30
CONCERT 6
Vincent-Raphaël Carinola Cinq études pour une Odyssée 2018 12’30
Les Cinq études pour une Odyssée ont été commandées par le GRM et Radio France pour l’émission Création Mondiale d’Anne Montaron et diffusées pour la première fois sur France Musique du 28 mai au 2 juin 2018. Elle est composée de cinq mouvements évoquant l’épopée d’Homère :
1-L’Aède cite quelques phrases du début de l’Odyssée, semblant provenir d’un temps ancestral, accompagnées par une lyre imaginaire.
2-Dans Pénélope, Ulysse se remémore sa compagne, dont le chant, entouré d’un tissu de sons électroniques, évoque celui ouvrant le premier acte d’Il ritorno d’Ulisse in Patria (“Di misera regina”).
3-Nekuia est un terme qui signifie « rite d’invocation des morts » dont un exemple est relaté au Chant XI de l’Odyssée : Ulysse et ses compagnons creusent une fosse où du sang des béliers offerts en sacrifice émergent les ombres des morts, parmi lesquelles celle de Tirésias, qui révélera à Ulysse la suite de son périple.
4-Dans Les troupeaux d’Hélios, je me suis plu à imaginer quelle pourrait-être la sonorité des cloches des vaches du dieu Soleil.
5-Dans Mare Nostrum les vagues se décomposent jusqu’à laisser à entendre les gouttes et vaguelettes infiniment nombreuses qui les composent, rendant sensibles les petites perceptions décrites par Leibniz avec une grande poésie dans plusieurs de ses textes. Au lointain, les Sirènes semblent pleurer à la vue du cimetière qu’est devenue leur Méditerranée pour celles et ceux qui tentent encore aujourd’hui de la traverser.
Les Cinq études étaient destinées à une oeuvre de plus grande envergure qui n’a jamais vu le jour, elles ont cependant acquis une existence propre. L’oeuvre est fixée sur 6 canaux. Elle peut être diffusée dans une configuration circulaire entourant le public
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(de 1 à 6 dans le sens des aiguilles d’une montre), mais il peut être préférable de l’adapter à une projection frontale ou à un acousmonium, selon la configuration de la salle et le matériel disponible.
Vincent-Raphaël Carinola écrit des oeuvres pour des formations instrumentales avec ou sans dispositif électroacoustique, des oeuvres acousmatiques, pour la scène, des installations, etc. À travers ses expériences il explore des domaines aussi divers que les processus génératifs (Tourmaline, Ohr(fee), Sens Interdit), la spatialisation du son (Cielo Vivo, Cinq Études pour une Odyssée), la musique mixte (Devant la loi, Constructio ad sensum), l’intégration de l’image et de la scénographie dans le processus d’écriture (Typhon), les dispositifs interactifs (Toucher, Virtual Rhizome), la musique en réseau (Flux æterna) ou la mise en musique de textes littéraires (Zone(s) de combat).
Présentées dans de nombreux festivals, elles ont bénéficié de commandes de différents organismes, parmi lesquels : la Fondation Boucourechliev, l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse, le Ministère de la Culture Français, Radio France, les Centres Nationaux de Création Musicale ou Impuls neue Musik. Ses oeuvres sont résultat d’une étroite complicité avec des amis musiciens et des ensembles très engagés : Claudio Bettinelli, Anne Mercier, Fabrice Jünger, Frédérique Cambreling, Eric Porche, Jean Geoffroy, l’Ensemble XXI.n, EOC, L’Instant Donné, Aleph, Ensemble Intercontemporain, Odyssée et Cie, Zone(s) de Combat, le trio Salzedo…
En parallèle avec son activité de compositeur, il produit des textes théoriques (Composition, technologies et nouveaux agencements des catégories musicales, PUSE, 2022) et enseigne à l’École Supérieure de Musique Bourgogne-Franche-Comté. Vit et travaille à Lyon et à Dijon.
https://www.vrcarinola.com/
Jean-Marc Duchenne Terres (5) 2008-25 – création 38’00
On commence à peine de répertorier les exoplanètes «proches» de nous qu’elles sont déjà des milliers à exciter notre curiosité et notre imaginaire. Elles sont détectables, oui, mais pour l’instant totalement inobservables‚ et nous rêverons encore très très longtemps de ces mondes aux paysages forcément extraordinaires, dont certains abritent à n’en pas douter des formes de vie théoriquement impossibles.
En attendant… construisons des «holodecks» sonores pour modéliser les acousmondes possibles, pour confronter et tester nos cerveaux et nos corps à des situations quelques fois «extrêmes», et surtout faire évoluer nos conceptions face à la diversité et au foisonnement du vivant, car la vie est partout, même dans le son fixé !
Terres est un long «voyage en acousmonef» qui peut être décliné en différents parcours, sélectionnés et arrangés pour différents types d’espaces haut-parlants. Le nombre de «terres» explorées est variable, et elles peuvent également être données séparément en tant que pièces de la série «Préludes à l’espace».
La version proposée ici en comporte cinq : Magnétosphère, Géophonie, Petite glaciation passagère, Immersion dans une géante gazeuse, Jungle.
Techniquement, Terres est composée en espace volumétrique sur 80 canaux. Celui-ci peut être adapté directement ou faire l’objet de transcriptions préalables, aussi bien vers des espaces maillés tridimensionnels que pour les arrangements plus traditionnels des dômes et des acousmoniums, à condition tout de même qu’ils soient suffisamment développés (minimum 24 canaux).
Sur le plan pratique, la configuration spatiale ainsi que le mappage des canaux doivent être communiqués en amont de la diffusion de manière à fournir les paramétrages et les fichiers nécessaires à l’exécution (pour les dômes il est possible d’utiliser simplement un encodage ambisonique d’ordre 7). Dans tous les cas aucune forme de spatialisation n’a besoin d’être ajoutée à l’oeuvre.
Jean-Marc Duchenne est né en 1959 et vit en Auvergne-Rhône-Alpes.
Après des études musicales classiques et des compositions instrumentales, il se consacre depuis les années 80 entièrement à la création
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acousmatique, parfois étendue à l’image vidéo.
Il aime particulièrement explorer la diversité des situations d’écoute, notamment à travers des installations et des dispositifs haut-parlants originaux, et comment l’intégration de la dimension spatiale dans la conception des oeuvres conjointement avec leur sonofixation complète peut donner naissance à des formes d’écriture nouvelles et enrichir l’expression.
Sa réflexion et sa pratique de l’espace concret l’ont amené à développer depuis 2003 un ensemble de plugins consacré à la création sono-spatiale, les Acousmodules.
Il compose exclusivement dans son atelier personnel, qui a évolué des 16 canaux du début 90 jusqu’à l’espace volumétrique en 84 canaux de l’Acousmonef aujourd’hui. Ce lieu est également ouvert au public et aux compositeurs pour des formations, des rencontres et des auditions.
BIOGRAPHIES
DES INTERPRÈTES
ERIC BROITMANN
Eric Broitmann est compositeur, interprète de musique acousmatique.
Il enseigne ces disciplines au conservatoire d’Angoulême et se produit également en live comme musicien expérimental.
Il multiplie les collaborations et projets depuis de nombreuses années. L’hybridation des langages musicaux, la traversée des frontières, les jeux de contrastes sont au centre de sa recherche musicale.
TOMONARI HIGAKI
Né en 1974 à Yamaguchi au Japon, Tomonari Higaki est compositeur, enseignant, interprète acousmatique et Ph.D. Après ses études de composition au Japon, il a poursuivi son apprentissage à l’Atelier d’été de création musicale de l’Ina-GRM (avec François Donato), puis au CNR de Perpignan avec Denis Dufour et Jonathan Prager, et enfin à l’ENM de Pantin avec Christine Groult. Ses oeuvres sont jouées en France et dans de nombreux pays (États-Unis, Belgique, Allemagne, Japon, Italie, Chine, Israël, Corée, etc.), et sont également diffusées à la radio sur France Culture, France Musique et la WDR3 (Allemagne). Il a été lauréat du concours de La Muse en circuit (2002). Son oeuvre Prisonnière a été sélectionnée par le festival des arts sur supports au Japon (2014). Tomonari Higaki a reçu des commandes de l’Ina-GRM, Motus, Syntax, Festival d’Art Contemporain « Hanarart », Teion Duo, Trio +, Hiroaki Ooi, Koji Kawasaki, Aki Takahashi… Il a été jury du concours international pour interprétation acousmatique Espace du son en Belgique (2014). Depuis 2021 il est professeur associé à l’université de Tokai.
OLIVIER LAMARCHE
Ingénieur du son, régisseur, musicien, interprète acousmate ; des pratiques et un cursus qui se résument mal en terminologies restrictives, une inclination certaine pour les marges indistinctes et les frontières perméables entre l’art et ses techniques.
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Musicien en grande partie autodidacte, il fait ses classes au sein d’obscurs combos expérimentaux, à une époque où groupe de rock adolescent et difficult-music expérimentale en province se conjuguaient ex-nihilo au grand désarrois de son auditoire…
Après avoir écourté ses études aux Beaux-Arts de Versailles et de Cergy-Pontoise, il s’emploie en tant qu’assistant technique sur de nombreux tournages, spectacles et concerts. Preneur de son aguerri, il en fait profession durant de nombreuses années. Entre autres expériences fondatrices, il fut régisseur sur le festival Musique-Action de Dominique Répécaud durant 8 ans. En mai 1996, il y participe à une master-class animée par Jérôme Noetinger, Lionel Marchetti, Jean Pallandre et Marc Pichelin, puis, auditeur fidèle du festival Futura, il suit à partir de 2001 les stages d’interprétation acousmatique initiés par Denis Dufour. Dès lors, il pratique avec enthousiasme la musique acousmatique et son déploiement en concert, et participe depuis 2003 aux activités de la compagnie musicale Motus en tant qu’interprète, régisseur des acousmonium, improvisateur et compositeur, et s’investit dans la pédagogie de l’interprétation. Il a interprété de nombreuses oeuvres acousmatiques du répertoire ou en création, diverses pièces mixtes avec les ensembles l’Instant Donné, Linéa, Court-circuit, le collectif Mxm/Cyril Teste avec Jérome Game, et expérimenté la performance live spatialisée avec Vadim Vernay, NORSCQ, Richard D. James/Gwen Jamois, Battery Operated. Il joue lors des festivals Futura, l’Audible-les Instants Chavirés, les évènements Motus et : à Paris, dans toute la France, à Tokyo, Kyôto et Osaka, à Bari, à Milan, à Wroclaw et à Florence. Depuis 2014, il assiste Nathanaëlle Raboisson et Pierre Couprie au sein du MotusLab sur son programme de recherche autour de l’interprétation sur acousmonium
JONATHAN PRAGER
Né à Lyon en 1972, technicien du son de formation, Jonathan Prager y a étudié la composition avec Denis Dufour et Jean-Marc Duchenne, puis Bernard Fort.
Il est membre de l’équipe du festival international d’art acousmatique Futura depuis 1993 et de la compagnie musicale Motus depuis 1996. En 1995, il é tablit à Lyon son propre studio de création, puis s’installe en Île-de- France en 2012. Il a été professeur de composition acousmatique au CRR Perpignan-Méditerranée de 1998 à 2015. Depuis 2015, il enseigne désormais les musiques électroacoustiques au CRD de Pantin ainsi qu’au PSPBB et au CRR de Paris.
Par une trè s intense activité d’interprè te acousmatique depuis 1995 (plus d’un millier d’oeuvres du répertoire acousma et mixte dont plus d’une centaine de cré ations, en France et à l’étranger), Jonathan Prager prouve qu’une transmission vivante, sensible et incarnée du patrimoine acousmatique international est possible, et défend la nécessité de le faire dé couvrir au public sous les doigts d’interprè tes qualifié s. À cet effet, il a dé veloppé des techniques et une pé dagogie spé cifiques qu’il transmet ré guliè rement lors de master classes, stages et ateliers. L’influence de sa conception de l’interprétation acousmatique est ainsi particuliè rement notable parmi les jeunes musicien.nes acousmates.
J. Prager a composé pour le concert acousmatique, les installations sonores, le ballet ou encore le théâéâtre. Il a également pratiqué ré guliè rement l’improvisation (danse et musique) pendant une dizaine d’années.
Enfin, en parallè le à ses ré alisations artistiques, il exerce depuis 2008 une activité d’électronicien restaurateur de matériel de studio “vintage”. C’est une passion intense pour les technologies anciennes (et ce qu’elles apportent de singulier au travail de composition électroacoustique) qui l’a amené e à cré er, en 2016, l’atelier “Studio Piscine à Tokyo” à Aubervilliers (France).
NATHANAËLLE RABOISSON
Née en 1981, Nathanaëlle Raboisson interprète depuis 2004 le répertoire acousmatique sur acousmonium en tant que membre de la compagnie musicale Motus et de l’équipe du Festival Futura. Chercheure musicologue, docteure en esthétique des arts numériques, Nathanaëlle Raboisson mène des recherches sur la pratique et la transmission de l’interprétation des musiques électroacoustiques sur acousmonium ainsi que sur la spécificité expérientielle des environnements interactifs sans interface. Elle fonde en 2014 le MotusLab, laboratoire de recherche de la compagnie musicale Motus. Nathanaëlle Raboisson a étudié la composition et l’interprétation avec Denis Dufour et Jonathan Prager au conservatoire de Perpignan. Elle a débuté ses études musicales par le piano et a souhaité
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compléter cette formation par l’apprentissage de la facture et de l’accord de piano. En tant que pédagogue elle anime régulièrement des master classes, stages, séminaires, autour de l’interprétation et de la composition acousmatique. Depuis 2005, elle est administratrice de la compagnie musicale Motus, et du Festival Futura.
En 2020, elle est lauréate du programme de résidence en recherche et création à la Villa Kujoyama.
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L’ÉQUIPE
FUTURA
DIRECTION ARTISTIQUE
VINCENT LAUBEUF
SÉLECTION D’APRÈS APPELS D’OEUVRE, PROGRAMMATION DU FESTIVAL FUTURA
VINCENT LAUBEUF
COMMANDES MOTUS POUR LE FESTIVAL FUTURA 2025
MARIE-HELENE BERNARD, FLORENT COLAUTTI ET ANTOINE TIRMARCHE AVEC L’AIDE DE LA SACEM
RÉSIDENCES
LAURENCE WHITE AVEC L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT DE CARRIÈRE, ACCOMPAGNÉE PAR MOTUS
TOMONARI HIGAKI RÉSIDENCE DE TRANSMISSION
AVEC L’AIDE DE LA SACEM
INTERPRÈTES SUR ACOUSMONIUM
ERIC BROITMANN, TOMONARI HIGAKI, OLIVIER LAMARCHE, JONATHAN PRAGER, NATHANAËLLE RABOISSON
ET
PAULO CASTRINI (INTERPRÈTE INVITÉ) SOPHIE DELAFONTAINE (INTERPRÈTE INVITÉE) YUKA NAGAMATSU (INTERPRÈTE INVITÉE) VINCENT LAUBEUF (INTERPRÈTE NUIT BLANCHE)
ET
LES PARTICIPANTS AU STAGE D’INTERPRÉTATION ACOUSMATIQUE DE FUTURA 2025 : JEAN-BAPTISTE AUGROS, BRUNO BERNARD, EMANUELA CARNEVALE, CHRIS CHANET, ANTONIN DEKINDT, OLIVIER D’HOOGHE, VICTOR GALLARDO, RAPHAEL LANGUILLAT, MARIE-LYS POCHLOPEK, ARNAUD SIMETIERE, YEJIN SUH, ANTOINE VILLEDIEU
ACOUSMONIUM MOTUS
IMPLANTATION ET ACCORD, GRAND ACOUSMONIUM 2025
OLIVIER LAMARCHE
REGIE SON
OLIVIER LAMARCHE ASSISTÉ DE PAOLO CASTRINI
ET DE L’ENSEMBLE DE L’ÉQUIPE MOTUS, DE YUKA NAGAMATSU ET DES STAGAIRES
STAGE D’INTERPRETATION SUR ACOUSMONIUM
ORGANISATION
NATHANAËLLE RABOISSON
PROFESSEURS
PAOLO CASTRINI, PIERRE COUPRIE, TOMONARI HIGAKI, OLIVIER LAMARCHE, NATHANAËLLE RABOISSON
ÉLÈVES
JEAN-BAPTISTE AUGROS, MARC BEHRENS, BRUNO BERNARD, EMANUELA CARNEVALE, CHRIS CHANET, ANTONIN DEKINDT, OLIVIER D’HOOGHE, VICTOR GALLARDO, EDOUARD FORSTER, RAPHAEL LANGUILLAT, MARIE-LYS POCHLOPEK, ARNAUD SIMETIERE, YEJIN SUH, ANTOINE VILLEDIEU
OBSERVATION PARTICIPANTE EN VUE DE RECHERCHE MUSICALE LORS DU STAGE
YUKA NAGAMATSU
PRODUCTION, COMMUNICATION, ADMINISTRATION
VINCENT LAUBEUF
ADMINISTRATION, GESTION
NATHANAËLLE RABOISSON
COMMUNICATION ( RÉSEAUX SOCIAUX) ET RÉDACTIONNEL
RENSA
GRAPHISME AFFICHE
RENSA, D’APRÈS LA CHARTE GRAPHIQUE DE THE REBOOT STUDIO
RELECTURE PROGRAMME
ANTOINE TIRMARCHE
PRÉSIDENT
DENIS DUFOUR
AVEC LE SOUTIEN DE
VILLE DE CREST
SACEM, LA CULTURE AVEC LA COPIE PRIVÉE
LA MAISON DE LA MUSIQUE CONTEMPORAINE (POUR LE STAGE)
PARTENAIRES
LE CINÉMA L’EDEN (CREST)
LA MÉDIATHÈQUE DÉPARTEMENTALE DU VAL DE DRÔME (CREST) LA TOUR
DE CREST (CREST)
ACSM116 (JAPON)
COPRODUCTION
FUTURA – MOTUS
REMERCIEMENTS
BRUNHILD FERRARI ET MAISON ONA
S
WWW.FESTIVALFUTURA.FR
INFO@FESTIVALFUTURA.FR
WWW.MOTUS.FR