Sébastien Béranger Dyades 2020 06’02
Rossella Calella Hanafubuki 2020 création 08’06
Vincent Laubeuf Elévations 2021 création 11’43
Kim Sujin Circular-point,line and plane 2019 création 11’22
Katrin Backes et Sylvain Tanquerel (vidéo) Guillaume Contré (musique) La Montée des eaux 30’00
Sarah Clenet et Elodie Brillon Envol 7’26
interprète : Eric Broitmann
Sébastien Béranger Dyades 2020 06’02
Tout en double…
Biographie
Comme compositeur et performeur, Sébastien Béranger explore les domaines musicaux entre l’écriture de partitions instrumentales et l’improvisation en electronic live. Sa musique se développe par le biais des nouvelles technologies et génère son matériau en conceptualisant le sonore par la représentation graphique. À la manière d’un sculpteur, Sébastien Béranger travaille sur l’espace comme représentation métaphorique des différentes échelles musicales. Titulaire d’un DEA d’esthétique et de sciences de l’art ainsi que d’un doctorat en musicologie, Sébastien Béranger se forme aux Conservatoire de Paris auprès de Michaël Levinas, Emmanuel Nunes, Luis Naón et Michèle Reverdy. Premier lauréat de la Fondation internationale Lili et Nadia Boulanger, il s’illustre dans de nombreux concours internationaux. Après avoir été responsable pendant une douzaine d’année de la pédagogie et de la recherche à La Muse en Circuit, Centre national de création musicale, il dirige aujourd’hui l’association Difffusion et mène des actions de sensibilisation à la musique de création et aux langages artistiques contemporains. Sébastien Béranger est un compositeur multiforme multipliant les approches du musical. www.sebastien-beranger.com
Rossella Calella Hanafubuki 2020 création 08’06
Hanafubuki est le mot qui, en japonais, décrit un événement particulier qui se produit une fois par an à la fin du printemps, lorsque la chute de pétales de fleurs de cerisier emportés par le vent ressemble à une tempête de neige. Mon intention pour cette composition était de peindre une aquarelle, une représentation abstraite d’une scène dans laquelle, sous un cerisier, un maître zen explique avec une métaphore le sens de l’impermanence de tout. Tous les gestes de la pièce, et en particulier les mélodies, les harmonies et les motifs rythmiques, ainsi que la structure, ont été générés par le Wolfram Language et rendus avec CSound.
Biographie
Elle commence ses études musicales à l’âge de douze ans auprès de son grand-père, musicien et compositeur. Plus tard, elle a poursuivi ses études en autodidacte. En 2014, alors qu’elle fréquentait l’université, elle a développé un intérêt pour la musique électronique et a suivi plusieurs cours de synthèse et de production musicale. En 2017, elle est diplômée en production musicale et technologie. Elle étudie actuellement la musique électronique au Conservatoire « Niccolò Piccinni » de Bari, en Italie..
Vincent Laubeuf Elévations 2021 création 11’43
Élévations mêle deux perceptions parallèles, l’une visuelle et l’autre sonore. Ces deux médiums ont été élaborés, dans un premier temps, séparément, malgré la thématique commune d’impression de montée.
J’ai ensuite tordu, travaillé, arrangé ces deux éléments pour que des corrélations apparaissent.
En ce qui concerne la vidéo : les images joue sur des prises de vues qui joue sur l’inversion, permettant de renforcer le mouvement ascendant.
Pour la musique, je joue sur le contraste entre un mouvement lent et puissant, emprunté à une force naturel, s’opposant à des figures légères et rapides, gracile.
Biographie
Compositeur, musicien électroacoustique et directeur artistique
Né en 1974, Vincent Laubeuf a étudié auprès de Denis Dufour et Jean-Marc Duchêne au CRR de Lyon . Ses rencontres avec Pascal Dusapin, Brian Ferneyhough, lors de stage, mais aussi avec Gérard Pesson, lui ont permis de compléter sa formation de compositeur. Il est aujourd’hui invité dans les studios de l’Ina-GRM, du Grame ou de la Muse en Circuit et écrit pour des ensembles tels que In Extremis, l’Ensemble orchestral contemporain, l’Instant donné ou Court-Circuit. Il a composé plus d’une centaine d’œuvres qui sont jouées aussi bien en France qu’à l’étranger (Pékin, Tokyo, New York, Genève, Vienne).
En tant que musicien électroacoustique il a joué notamment au festival Total Meeting (Petit Faucheux à Tours), plusieurs tournées aux Japons (une quarantaine de dates à Sapporo, Tokyo, Yokohama, Chiba, Kobe, Osaka, Kyoto…). Il a également joué la partie électroacoustique de Kontakte de Karlheinz Stockhausen, au festival d’Automne (Amphithéâtre de l’Opéra Bastille et TGP CDN de Saint-Denis) avec L’Instant donné et Motus.
En 2008, Vincent Laubeuf est lauréat du 8e concours international Luc Ferrari, organisé par la Muse en Circuit. Il est aujourd’hui régulièrement invité en tant que membre de jury de concours internationaux de composition (Destellos Argentine, CCMC Japon, Presque Rien France…).
Il est également invité régulièrement à faire des conférences, des présentations ou des master class notamment au conservatoire de Vanves, à la Cité de la Musique de Marseille… festival Fourier à Vienne (Autriche), au Doshisha Women’s college for Liberal Art à Kyoto (Japon), à l’Université des arts de Kyoto… Il va devenir en 2021, professeur de composition électroacoustique à l’ENM de Villeurbanne.
3 CDs monographique lui ont été consacrés : Raréfactions, sorti en 2011 chez Motus, The Poetics of Vacuum coédité par Obs* (Russie) et Oto (Japon) sortie en 2013, …on ne sait pas par Artsonique & Motus 2019.
Parmi ses créations on peut citer « Dans le bruit on ne sait pas » (commande Ina-GRM) pour support audio, « Le sourire des pierres » (commande de Radio France pour Alla Breve) pour clarinette, violon, violoncelle, percussion et support audio, « Que faut-il pour faire de l’eau » pour 15 instruments et électronique (commande Ensemble Orchestral Contemporain), « Torii, la porte du moi » en collaboration avec Paul Ramage, création radiophonique, production France Culture pour l’émission « Création On Air », Shakyo pour ensemble et support audio (aide à l’écriture d’une œuvre musicale originale du ministère de la Culture avec l’ensemble Court-Circuit)
Créateur d’œuvres instrumentales et acousmatiques, concepteur d’installations et improvisateur, Vincent Laubeuf est, depuis 2007, directeur artistique de la compagnie musicale Motus et du festival Futura.
Kim Sujin Circular-point,line and plane 2019 création 11’22
Circular-point,line and plane commence par une question fondamentale, qui est de savoir comment faire des sons. Pour en revenir à l’essentiel, j’ai fait pas mal d’expériences avec uniquement des ondes sinusoïdales en utilisant MaxMsp et Supercollider. Dans ce travail, de nombreux sons sont basés sur la synthèse additive, qui est créée par des algorithmes mathématiques. Visuellement, j’ai également essayé d’exprimer certains concepts fondamentaux de point, de ligne et de plan dans le domaine du design comme les ondes sinusoïdales en musique. J’ai utilisé uniquement le noir et blanc dans la vidéo pour montrer la beauté dans la légèreté (à la fois simplicité et grâce).
Biographie
Je me suis spécialisée en littérature anglaise et étudie actuellement l’informatique musicale à l’Université nationale des arts de Corée. J’aimerais développer l’intérêt pour la composition algorithmique et l’art de convergence entre l’informatique musicale et d’autres médias. Performance : ● Performance audio/visuelle pour le groupe d’art médiatique de l’exposition < : Real 2 surReal>, Innovation Park, Séoul, KR, 2017 ● Performance sur bande (œuvre sélectionnée pour l’appel ouvert) pour le festival ATM (Audio-Trading-Manual), Oil Tank Culture Park, Séoul, KR, 2019 ●Audio/visuel ( sélectionnée pour l’appel d’oeuvre) pour NYCEMF, en ligne, 2020 ●Audio/visuel ( sélectionnée pour l’appel d’oeuvre et a remporté le 1er prix) pour SICMF, Séoul, KR, 2020 ●Audio /visual (sélectionnée pour l’appel d’oeuvre en 2020) pour ICMC, Santiago, Chili, 20211
Katrin Backes et Sylvain Tanquerel (vidéo) Guillaume Contré (musique) La Montée des eaux 30’00
Film, HD, couleur/n&b, sonore, 30 min. [février 2021]
Réalisation : Katrin Backes et Sylvain Tanquerel
Musique : Guillaume Contré
Une plongée rétinienne, poétique et sonore dans les turbulences du courant. L’expérience d’un débordement où signes et figures affluent. La traversée mouvementée d’un sentiment de catastrophe.
Note d’intention :
Ce film propose une immersion exploratoire tout à la fois visuelle, poétique et musicale dans l’un des motifs du sentiment de catastrophe qui nous imprègne : l’inéluctable montée des eaux. Une série de turbulences optiques – produites dans l’objectif par les miroitements d’un cours d’eau filmé en macro – entraînent le regard dans un mouvement où vont affluer figures et signes, toutes sortes d’ébauches « projectives » qui s’emparent progressivement de l’imagination du spectateur. La captation rapprochée des réflexions liquides découvre un monde d’images tumultueuses, hautement stimulatrices, par lesquelles va s’opérer une plongée hypnotique dans les profondeurs du courant.
Cet emportement du regard trouve son équivalent vocal et poétique dans des textes produits par montage et détournement de différents registres du discours de la catastrophe (scientifique, collapsologique, prophétique). Il s’agit, en procédant par glissements synonymiques et boucles automatiques de traduction, et recourant partiellement à la synthèse vocale, de générer des « courants » de langue dont le flux hydro-électrique est la métaphore privilégiée. Agissant directement sur la perception des images, ces voix sondent la relation entre vision et catastrophe.
La « Montée des eaux » se compose de deux mouvements. Les trois premières parties (« 1. Conduite forcée » / « 2. Collapsologie pour voix française » / « 3. Nommer les tempêtes ») visent à susciter les conditions d’une disponibilité sensible à l’expérience visuelle et sonore proposée. En se référant aux pratiques « hydromantiques », le second mouvement (« 4. Machine hydromantique ») détourne la visée divinatoire pour donner au regardeur de se laisser emporter par ce qui, dans les aspects de l’eau, vient directement à la rencontre de sa propre imagination. Pour un spectateur traversé-traversant, le film fonctionne dès lors comme une machine de visions produisant un courant psychique de haute fréquence. « Malgré les remparts et les digues, tout le monde est clairvoyant sous l’eau. »
« La Montée des eaux » peut être projetée dans des conditions classiques ou accompagnée d’un dispositif de spatialisation sonore.
Katrin Backes & Sylvain Tanquerel
Note d’intention sonore :
En mêlant les sources électroniques (synthétiseur analogique modulaire) et acoustiques, la musique de « La Montée des eaux » crée des mirages sonores. En travaillant sur l’immersion et le continuum, elle cherche à éveiller l’imaginaire de l’auditeur. Le son y est une matière organisée, dramatisée, vivante, qui se réinvente dans l’écoute. Il ne s’agit pas d’illustrer ou d’accompagner l’image, mais de se fondre avec elle, d’amener l’auditeur-spectateur à percevoir davantage.
Guillaume Contré
Biographies
Katrin Backes (Sarrebrück, 1980) et Sylvain Tanquerel (Paris, 1977) pratiquent l’hybridation des
médias en recourant à diverses techniques plastiques et procédés poétiques. Ils s’adonnent à des
recherches qui, entre mots et images, explorent le hasard et la matérialité des choses en faisant
directement appel à l’imagination du regardeur. Parmi leurs réalisations récentes : « Quelques matériaux
du rêve » (exposition personnelle, Tulle, septembre-novembre 2020), Bleigiessen, la vision par le plomb
(publié aux éditions du Cadran ligné, 2019), « Les Animaux du noir » (exposition personnelle, Angers,
septembre-décembre 2017).
« La Montée des eaux » est leur premier film.
http://backes-tanquerel.com/
Guillaume Contré (Angers, 1979). Compositeur de musique concrète, écrivain et traducteur. Ses
oeuvres musicales ont été données dans des cadres divers tant en France (Festival Futura à Crest
[Drôme] ; Palais de Tokyo & Gaîté Lyrique à Paris ; cycle Akousma du GRM ; etc…) qu’à l’étranger
(Japon, Pologne, Mexique). Il a été membre du groupe de rock Absinthe (Provisoire), avec lequel il a
enregistré un disque à Chicago en 2002 et du trio d’improvisation minimaliste SAP(e).
https://guillaumecontre.bandcamp.com/
Sarah Clenet et Elodie Brillon Envol 7’26
« » Envol comme la somme de nos souhaits à l’heure de la pandémie et des confinements
Que notre écoute se renouvelle
Qu’un manteau rouge prenne vie
Que des incidences résonnent
Que poésie et béton se cherchent
Que marche et danse se confondent
Qu’un paysage industriel s’apprivoise
Que nos corps soient libres
Envol tel une réponse à un appel, à un besoin d’expression « »
Sarah Clénet et Elodie Brillon, avril 2021
Biographies
Elodie Brillon, réalisatrice, comédienne et danseuse
Elodie Brillon est une artiste pluridisciplinaire qui œuvre dans le cinéma documentaire, le théâtre de rue et la danse contemporaine.
Formée aux Ateliers Varan en 2005, elle réalise des films pour la télévision et les institutions.
Initiée aux techniques de l’improvisation et de l’acteur studio, Elodie collabore principalement avec la compagnie Caribou depuis 2011, développant une palette de jeu clownesque au contact direct du public de rue.
En danse, elle développe une pratique performative, notamment en s’inscrivant au sein de différents groupes de recherche comme la cie Alma à Bruxelles, le Danse Praticable Replays à Paris. Depuis 2017 à Saint-Nazaire, elle participe à l’Eloge du geste, un travail autour du patrimoine immatériel de la gestuelle technique, à l’échelle artisanale et industrielle ; et interviens également au sein du CNCM Athenor.
Sarah Clénet
Artiste éclectique, Sarah Clénet s’intéresse au sonore dans toutes ses manifestations et célèbre le son pour lui-même. Elle se consacre aujourd’hui à la création musicale au sens large : écriture instrumentale et vocale, écriture électroacoustique, installation sonore en plein air, improvisation et performance. Compositrice, formée aux Studios d’Art Zoyd auprès d’André Serre-Milan, Sarah Clénet mêle étroitement écriture poétique et paroles recueillies, matière bruitiste et électronique mobilisant des expériences intimes : le voyage comme aventure, la relation à l’autre comme richesse, la poésie comme art du quotidien. Emplies de billes, de mimosas, de craquements ou de notes plus sagement rangées sur la portée, ses partitions traduisent le même attachement à la liberté d’être soi.
Les pièces de Sarah Clénet sont diffusées sur France Musique et dans de nombreux festivals (Futura de la Cie Motus à Crest, Multiphonies du Grm à Paris, Sonor à Nantes, Muzzix à Lille, Détours de Babel à Grenoble, Instants Fertiles du CNCM Athénor à Saint-Nazaire…). Elles sont parfois le fruit de commandes : par l’Ina-GRM en 2012 ; par le conservatoire de Cap-Atlantique avec le concours du ministère de la Culture en 2019, par des artistes vidéastes et des danseurs-chorégraphes.