Jean Christophe Pratt Artica 2021 création 07’05
Francis Dhomont Machin de machine 2012 08’40
Carlos Mauricio Bejarano Calvo Undular 2021 création 12’11
Elizabeth Anderson L’Heure Bleue : renaître du silence 2016 16’38*
interprète : Nathanaëlle Raboisson / *projection sonore Elizabeth Anderson
Jean Christophe Pratt Artica 2021 création 07’05
J’intitule cette composition ARTICA. Tout commence par quelques pas granuleux dans une flaque glacée. La suite est proposée à votre imagination. Bien sûr il y a pour moi une préoccupation environnementale. Comment c’est réalisé? À part les pas et quelques paroles, tous les autres objets sonores ont été enregistrés dans un piano Pleyel qui a appartenu à mon père. Les 32 objets ont été écoutés et analysés plusieurs fois avant de créer des séquences-jeux et cette fois-ci en utilisant les GRM TOOLS et PLAYER. Cette composition a été faite pour le MOOC « La musique au-delà du numérique ».
Biographie
Je suis photographe professionnel auteur, mais aussi passionné par le son et la musique acousmatique.
Francis Dhomont Machin de machine 2012 08’40
À Conlon Nancarrow, cet hommage/pastiche pour le centenaire de sa naissance.
Ici, comme dans beaucoup des œuvres de Nancarrow, c’est à la machine qu’on demande d’explorer des univers polyrythmiques trop complexes pour être maîtrisés par le contrôle humain.
Honorary Mention, International Electroacoustic Music Competition Musica Nova 2012, Prague. Machin de machine a été réalisée à la demande de Lucio Garau pour le 2° Festival di Musica Contemporanea de Cagliari, dans le studio personnel du compositeur en Avignon, France.
Biographie
Francis Dhomont (Paris, 1926) Ardent exégète de la modalité acousmatique, son œuvre est, depuis 1963, exclusivement constitué de pièces sur support qui témoignent d’un intérêt constant pour une écriture morphologique. Grand Prix Mega-Hertz 2013, Docteur Honoris causa de l’Université de Montréal, Cana-da. Prix SACEM 2007 de la meilleure création contemporaine électroacoustique. 2000 : Bourse de carrière du Conseil des arts et des lettres du Québec. 1997 : Prix Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada, et invité du DAAD à Berlin. 1er Prix (1981) et Prix “Magisterium” (1988) au Concours international de musique électroacoustique de Bourges (France), Prix Ars Electronica 1992 (Autriche), il a reçu pour ses œuvres de nombreuses distinctions. De 1978 a 2004, il a partagé ses activités entre la France et le Québec où il a enseigné à l’Université de Montréal de 1980 à 1996. Il vit aujourd’hui en Avignon, France, et se consacre à la composition et à la réflexion théorique.
Carlos Mauricio Bejarano Calvo Undular 2021 création 12’11
Alors le temps devient présent et déforme l’écoute. Les frontières glissent tandis que tout se passe en noir… Soudain, furtif, une figure blanche apparaît, et bien que ce soit un éclat « tracatalante », il semble être juste un sifflet « zralasalante ». À ce moment, il ne sera pas question de son invisibilité. Les nuances du milieu de cette silhouette mécanique s’estompent et finissent par sonner. (Sebastián Bejarano) État onirique… de rêverie ; émergence, maintenance et extinction des textures, des éclairs et des craquelures, des volutes mélodiques et des résonances. Les torsions, les coupes et les frottements des machines musicales flottants révèlent des aspects du « grain » du temps et de la matière, des durées et de la texture du matériau sonore.
Biographie
Mauricio Bejarano. Professeur associé, Faculté des Arts, Université Nationale de Colombie, Bogotá DC. Chercheur et créateur en musique concrète et art sonore. Il a participé individuellement et collectivement à plus d’une centaine d’événements artistiques de musique contemporaine et d’arts plastiques au niveau national et international. Invité à des études de création et d’événements d’art sonore et de musique électroacoustique en Allemagne, Argentine, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Équateur, Espagne, États-Unis, France, Hollande, Italie, Mexique, Suède et Uruguay.
Elizabeth Anderson L’Heure Bleue : renaître du silence 2016 16’38
Oeuvre acousmatique octophonique
À ma mère
L’Heure Bleue : renaître du silence traite du réveil de l’être humain et de son environnement, phénomènes illustrés au travers du son acousmatique. Le début, à peine audible, représente la perception humaine du réveil des sens et la reconnaissance de la vie et de la civilisation qui l’entoure, laquelle renaît à ce moment de la journée appelée l’heure bleue. Le réveil du corps physique prend place au travers de la simplicité et du bonheur d’un jeu solitaire, et cette joyeuse énergie se répand ensuite à un niveau sociétal. Plus tard, la perception de divers stades larvaires de la nature se poursuit comme emblème du réveil de celle-ci. L’oeuvre s’achève avec le réveil psychologique et finalement spirituel de l’être humain. Des années d’expérience en danse moderne ont inspiré le processus compositionnel de l’artiste. Un matériau sonore initial a été enregistré pour l’oeuvre dans des zones rurales et maritimes de Wissant en France, à la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule et la Grande Foire du Midi de Bruxelles, ainsi qu’à Istanbul. L’Heure Bleue : renaître du silence est une commande du Groupe de Recherches Musicales de Paris. L’œuvre a été réalisée au studio multiphonique du Groupe de Recherches Musicales et au studio Métamorphose d’Orphée de Musiques et Recherches à Ohain, Belgique. Je suis reconnaissante à Xavier Deprez, Daniel Teruggi et Annette Vande Gorne pour leur aide précieuse.
Biographie
La production artistique d’Elizabeth Anderson comprend des œuvres acousmatiques, mixtes et radiophoniques, ainsi que des installations sonores et des œuvres multimédias, et est présentée depuis plus de vingt ans lors d’événements internationaux.
C’est la fascination de l’espace, que ce soit à l’échelle de l’univers (macrocosme) ou de la vie cellulaire (microcosme), et l’expression de ce domaine au travers du son qui est parmi ses motivations premières dans son choix de composer avec les techniques électroacoustiques. Elle voit dans ce médium un moyen riche et puissant non seulement de transmettre à l’auditeur ces domaines opposés et leur fortes complémentarités, mais aussi de partager avec le public son monde imaginaire, qu’elle traduit et développe par sa musique.
Elizabeth Anderson est lauréate des concours internationaux: ASCAP
Sous-tendant son approche créative et pédagogique, sa recherche sur la perception de la musique électroacoustique d’un point de vue poïétique et esthésique a développé des modèles explorant la signification de la musique électroacoustique telle que construite par le compositeur et par l’auditeur. Plusieurs articles et conférences sur sa recherche ont été publiées dans Komposition und Musikwissenschaft im Dialog VI (2008, Verlag Der Apfel, Vienne, Autriche), dans Le monde sonore de / The sound world of / Die Klangwelt des François Bayle (2012, Verlag Der Apfel, Vienne, Autriche), dans Kompositionen für Hörbaren Raum (2015, Musik und Klangkultur, Allemagne) et récemment dans la revue en ligne Musimédiane (2015, France).
Elizabeth Anderson a développé un cycle complet d’études de la composition électroacoustique à l’Académie de Soignies (Belgique) de 1994 à 2002, lequel a constitué le programme pilote subsidié par le ministère de la Communauté française de Belgique. En 2003, elle a rejoint l’équipe pédagogique du département de composition électroacoustique au Conservatoire royal de Mons.
Au cœur de ses œuvres et de ses activités pédagogiques et organisationnelles se trouve un engagement profond par rapport au pouvoir communicatif de la musique électroacoustique. En témoigne, par exemple, la série de concerts de musique acousmatique à Bois-le-Duc (Pays-Bas)) qu’elle a organisée en avril 2016.
Elizabeth Anderson a obtenu un diplôme de Bachelor of Arts en musique (1982) au Gettysburg College (Gettysburg, Pennsylvanie, ÉU) et un Master of Music en composition (1987) au Peabody Institute (Baltimore, Maryland, ÉU). Elle est venue à Bruxelles (Belgique) en 1987 pour entreprendre un diplôme en composition instrumentale au Conservatoire royal de Bruxelles. C’est en explorant les techniques instrumentales qu’elle a découvert la musique électronique. En 1993 elle a achevé un Diplôme final en musique électronique au Koninklijk Conservatorium Antwerpen (Conservatoire royal d’Anvers, Belgique) suivi d’un Premier prix et d’un Diplôme supérieur en composition électroacoustique au Conservatoire royal de Mons (Belgique), respectivement en 1994 et 98, avec Annette Vande Gorne. Elle a réalisé un doctorat en composition électroacoustique avec Denis Smalley à la City University, London (Angleterre, RU) en 2011. Ce doctorat a été soutenu par une bourse obtenue du Overseas Research Scholarship (Bourses pour la Recherche d’Outre-mer) ainsi que par un subside de la Fondation SPES et de la BFWG Charitable Foundation (Fondation caritative de la BFWG).