Jorge Sad Lo nuevo es la memoria radiante del pasado 2020 création 10’00
Arnaud Laurens L’éternité abrégée 2021 création 14’30
Andrew Lewis Skyline 2016 09’28
Léa Boudreau Quatre machines pour sauver le monde 2019 12’20
interprète : Eric Broitmann
Jorge Sad Lo nuevo es la memoria radiante del pasado 2020 création 10’00
Le nouveau, c’est la présence rayonnant du passé est une pièce octophonique composée entre 2019 et 2020. Le passé peut être continuellement modifié, réinterprété et construit dans notre mémoire et des événements lourds peuvent être dissous ou éparpiller au moyen de l’ imagination. Donc, il ne s’ agit pas d’une légèreté banal, de ceux qui rient pendant l’hécatombe, sinon d’une légèreté acquise, fruit d’ une conquête spirituel.
Biographie
Jorge Sad est né à Buenos Aires en 1959. études de musique électroacoustique au « Laboratorio de Investigación y Producción Musical » avec Francisco Kröpfl , (1988) Jorge Rapp. continués à Montréal avec Marcelle Deschênnes.(1992 /93) « Visiting Scholar » à CCRRMA , Stanford University , (1995) avec le support du LIPM et de la Fondation Rockefeller. Résidences de création à Phonos , Barcelonne, (1998) , à Ohain , Musiques & Recherches (2001) , au LIEM ( Madrid, 2006), au GRM (París, 2016) . Mention Concours Internationale d’ Audioclip ACREQ, 1er Prix Juan Carlos Paz ( Argentine), 2 Prix Internationale Xicoatl , Salzbourg 2009. Finaliste aux Concours Métamorphoses d’ Orphée, Musica Nova et Pierre Schaeffer. Editions musicales à Babel Scores et à Elektra Music. Professeur d’ Musique éléctroacoustique au Conservatoire Alberto Ginastera (1999-2019) Professeur de Sémiologie de la Musique à l’ Universidad Nacional de Tres de Febrero ( Buenos Aires).
Arnaud Laurens L’éternité abrégée 2021 création 14’30
Dans ce temps incertain, où notre sidération pourrait avoir le goût de l’éternel, se ressent l’urgence de retrouver de la légèreté pour un moment renouvelé. Qui, mieux que la poésie peut nous extraire et nous ravir à nous même ? Roberto Juarroz, poète argentin nous propose d’abréger l’éternité pour qu’elle tienne dans le temps. Ce poème devient l’évidence pour une nouvelle composition. Quoi de plus réjouissant que ce pari fou : pari relevé dans cette création où se mêlent les générations, voix d’enfants, rires et timbres de la maturité. Dans un univers abstrait – des instants de fêtes aux couleurs foraines, de jeux et de rondes sonores – évoquant une mémoire retrouvée de ces temps populaires, collectifs, nous reconquérons l’élan des jours insouciants et du bonheur de nos destins mêlés pour, ainsi, abréger l’éternité par nos vies en liberté.
a.laurens
Abreviar los silencios
como si hubiera entre ellos una espera.
Abreviar las palabras
como si fueran pájaros sin aire.
Abreviar también los pájaros
como si debieran volar en los ojos de un ciego.
Y abreviar los pensamientos
como si debieran pensar lo más delgado,
aquello que nunca ha sido pensamiento.
Tal vez este ejercicio progresivo
nos permita después abreviar la eternidad.
Y la eternidad así abreviada
tal vez quepa en el tiempo.
Abréger les silences
comme si entre eux il y avait une attente.
Abréger les mots
comme s’ils étaient des oiseaux sans air.
Abréger aussi les oiseaux
comme s’ils devaient voler dans les yeux d’un aveugle.
Et abréger les pensées
comme si elles devaient penser à la chose la plus mince,
à ce qui jamais ne fut une pensée.
Il se peut que cet exercice progressif
nous permette plus tard d’abréger l’éternité.
Et que l’éternité abrégée
ainsi tienne dans le temps.
Roberto Juarroz In Quatorzième Poésie Verticale
Biographie
Violoniste de formation et poly-instrumentiste, diplômé en composition des musiques mixtes (instrumentale et électroacoustique), il alterne son métier de comédien, formé à l’ENSATT (Paris, promotion 1988) et sa carrière de musicien-compositeur. Au théâtre, Arnaud Laurens a travaillé sous la direction de Jean-Louis Jacopin, Robert Cantarella, Emmanuel Demarcy-Mota, Julien Téphany, Théo Kailer et Alexandra Badea. Arnaud Laurens mène un travail de recherches et d’improvisations musicales dans des processus de compositions sonores pour le théâtre et la danse, ainsi que des performances dans lesquels il intègre l’image. Il est par ailleurs diplômé de L’ENSATT en administration (Lyon, promotion 2012). Dernières créations : B.I.N.G. Cinq installations/performances, Galerie d’art contemporain, Annonay SEVE, concert électroacoustique, Résonances électroniques Strasbourg (AECME) SEVE et TARR IV, au Carré d’Art de Nîmes et à l’Auditorium du conservatoire d’Angoulême L’APPETIT DE LA PIETA DE TAIPEI, pièce acousmatique programmée lors du Festival Futura à Crest (2017) et lors de la Semaine du son, Festival KLANG, Montpellier. L’ŒUVRE Y EST ! Pièce radio-acousmatique, Radio alliance Nîmes. BOUGE, résidence de création au GMEM et au KLAP de Marseille MONSIEUR BONHOMME ET LES INCENDIAIRES, Social Palace, Lyon 2019 CONVERSATION SECRETE Pièce mixte pour trombone, bande et traitements temps réel Festival KLANG Comédie de Montpellier RHIZOME, Pièce mixte pour violon et traitements temps réel. Auditorium de Nîmes. DEPLACEMENTS, installation-performance autour d’interviews menés auprès de 6 compositeurs/enseignants des musiques mixtes et électro-acoustiques.
Andrew Lewis Skyline 2016 09’28
Le chant du merle : à la fois immédiatement accessible et impénétrablement complexe ; transcendant le contexte culturel et historique ; interprété quotidiennement et gratuitement, dans les jardins les plus grandioses et les bidonvilles urbains les plus mornes ; une seule ligne et un réseau complexe de contrepoint ; inventif à l’infini et se répétant toujours ; complètement original et si connu ; la paix d’un jardin et la joie irrépressible de la créativité ; une musique qui appartient à tous et n’est la propriété de personne.
Skyline a été réalisé en 2016 dans les studios de musique électroacoustique de l’université de Bangor (Pays de Galles, Royaume-Uni) et a été créé le 20 octobre 2016 au Theatr Bryn Terfel, Pontio, Bangor. Elle a obtenu le premier prix du concours Destellos 2017, à Mar del Plata (Argentine). Skyline comprend des enregistrements de la collection Crossley-Holland de l’Université de Bangor d’instruments à vent mexicains précolombiens. Mes remerciements à Susan Rawcliffe (flûtiste) et Scott Flesher (superviseur des enregistrements).
Biographie
Andrew Lewis a étudié la composition avec Jonty Harrison à l’université de Birmingham, en Angleterre, où il était l’un des membres fondateurs de BEAST. Il est actuellement professeur de musique à l’université de Bangor, au Pays de Galles, où il enseigne la composition et dirige les studios de musique électroacoustique. Sa musique s’intéresse à la matérialité du son et fait souvent appel à la technologie pour sa réalisation et son exécution. Parmi ses prix, récompenses et mentions notables, citons l’Euphonie d’Or de Bourges (France), le prix PRS (Royaume-Uni), le Stockholm Electronic Arts (Suède), le prix Ars Electronica (Autriche), Noroit (France), la radio hongroise, ARTS XXI (Espagne), CIMESP (Brésil), KLANG (France) et Destellos (Argentine). Sa musique instrumentale a été commandée et interprétée par de nombreux artistes de premier plan, dont le BBC National Orchestra of Wales, l’Opéra orchestre national de Montpellier, Duo Contour, Ensemble Cymru, Ensemble Mise-En, le Kreutzer Quartet, Psappha, Elinor Bennet, Jane Chapman, Gerald Garcia, Wendy Holdaway, Yoshikazu Iwamoto, Phillip Mead, Xenia Pestova, Carla Rees, Heather Roche et Vivienne Spiteri. Parmi les projets récents, citons ‘LEXICON’ (soutenu par Wellcome Trust), une œuvre audiovisuelle sur la dyslexie, qui a été vue par plus de 1700 personnes lors de représentations en direct à travers le Royaume-Uni ; et ‘Fern Hill’ pour orchestre et électronique, commandée dans le cadre des célébrations du centenaire du poète Dylan Thomas, et créée en direct sur Radio 3 par le BBC National Orchestra of Wales. En 2016, » Fern Hill » a remporté le premier prix du concours KLANG, à Montpellier. En 2017, il a obtenu une bourse de recherche Leverhulme pour composer une œuvre à grande échelle pour orchestre et électronique mettant en scène les voix de personnes atteintes de démence et de leurs partenaires qui s’en occupent. L’œuvre qui en résulte a remporté le deuxième prix du concours KLANG en 2018. De nombreux enregistrements sont disponibles, notamment deux recueils de ses œuvres Miroirs obscurs et au-delà (empreintes DIGITALes) et Schattenklavier on Shadow Piano (Innova). Il est marié et père de quatre filles adultes, et vit à Bangor, au nord du Pays de Galles.
http://www.andrewlewis.org
http://www.electrocd.com/en/bio/lewis_an/discog/
http://composersedition.com/composers/andrewlewis
Léa Boudreau Quatre machines pour sauver le monde 2019 12’20
En janvier 2019, de jeunes élèves de l’école primaire Jean-Baptiste-Meilleur à Montréal ont participé à un petit remue-méninges : imaginer des machines fantastiques sous la thématique « Quatre machines pour sauver le monde ». Aucune limite, aucune autre consigne, toutes les idées étaient les bienvenues. C’est donc à partir de leurs suggestions que j’ai composé cette pièce, exprimant en son et en musique les engins pensés par les jeunes, mais également l’environnement les entourant. L’oeuvre est divisée en quatre sections qui respectent les titres originaux donnés par les étudiant.e.s : 1- Une machine volante qui fonctionne à la pollution et qui la transforme en air pur 2- Une machine-robot en forme d’animal pour sauver les animaux qui n’ont pas de maison et qui sont dans la rue 3- Une machine pour envoyer toute la neige qui tombe ici au pôle Nord pour ne plus que ça fonde 4- Une machine-bateau-sous-marin pour nettoyer les océans.
Biographie
Léa Boudreau est une artiste sonore basée à Montréal orientant sa pratique vers le circuit-bending et le DIY. Par l’entremise de musique électroacoustique et de performances, elle explore le caractère insoupçonné d’objets de seconde-main en intégrant une touche d’humour, voire d’espièglerie à ses œuvres. Elle a remporté plusieurs prix au cours des dernières années (2e et 3e prix JTTP 2020 et 2019 de la Communauté électroacoustique canadienne, le prix Marcelle Deschênes 2019 de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, le 3e prix Hugh-Le Caine 2017 de la fondation Socan, etc.) et ses projets ont été diffusés un peu partout autour du globe. Elle travaille présentement sur une installation sonore qui verra le jour au cours de l’année 2021.