acousmonium

Projection du son

Le standard le plus courant des musiques concrètes/acousmatiques est le format stéréo, à deux voies. Ces deux voies "sources", lues sur un lecteur de CD, sont reliées à une console de projection à 12, 16, 24 (ou plus) voies de diffusion. Cela veut dire que, pour une console à 24 potentiomètres de contrôle, douze reçoivent la voie gauche et douze autres la voie droite. Chacun de ces 24 curseurs est relié à un amplificateur indépendant et une ou plusieurs enceintes, ce qui permet à l'interprète d'adresser le signal issu du lecteur à un, deux, trois, dix, vingt, etc. haut-parleurs. Ainsi, en fonction du type d'enceinte - taille, couleur, rendu acoustique... - et de leur position dans l'espace du concert (avant, côté, arrière, dessus, dessous, proche, loin) l'interprète, en actionnant les potentiomètres,

dispose de plusieurs niveaux d'intervention :

1. l'intensité, du plus fort à l'à peine audible.

2. la couleur, en attribuant tel ou tel moment de l'oeuvre à des haut-parleurs plus spécialisés dans l'infra-grave, le grave, le médium, l'aigu ou le suraigu.

3. l'espace, en déplaçant le son d'une enceinte (ou d'un groupe) à l'autre.

4. la densité, en projetant la musique par l'intermédiaire d'une, deux, trois... paires d'enceintes ou sur l'ensemble de l'acousmonium.

Pour cela, le régisseur se doit d'acquérir une parfaite connaissance de l'oeuvre, afin d'en proposer une interprétation adaptée autant au lieu (espace, acoustique) et au type de concert, qu'au dispositif dont il dispose, ainsi qu'aux réactions de la salle. L'une des particularités de Futura est que les oeuvres de concert sont jouées non par les compositeurs eux-mêmes, mais par une équipe d'interprètes . C'est ainsi qu'à la nouvelle pratique de "l'art des sons fixés" répond une nouvelle espèce d'artistes, dont le rôle se révèle au fur et à mesure que s'impose le très riche et solide répertoire des musiques concrètes/acousmatiques.